Pollution : pire qu'on ne le supposait...

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 5/03/2007
Maj le
2 minutes
Autre
La pollution augmente le risque de décès cardiovasculaire. Selon une nouvelle étude, le risque de ces décès augmente de 76% en moyenne et en fonction de la concentration en polluants. Quant au risque de survenue des évènements cardiovasculaires, il s'accroît de 24%...

La pollution augmente les maladies cardiovasculaires

La pollution des grandes villes, et notamment l'exposition à de fortes concentrations de particules fines dans l'air, a été clairement associée à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire. Mais cette démonstration repose uniquement sur l'accroissement du taux de pollution et du nombre de décès cardiovasculaires enregistrés. On a notamment ainsi démontré que la mortalité par infarctus du myocarde était augmentée les jours de forte pollution urbaine.Mais une nouvelle étude nous démontre l'ampleur du phénomène sous un jour encore plus sombre.

Facteurs de risque cardiovasculaire et taux d'exposition aux polluants

Celle-ci a porté sur 66.000 femmes ménopausées enrôlées à l'âge de 63 ans, entre 1994 et 1998, alors indemnes d'antécédent cardiovasculaire (cohorte WHI). Elles ont été suivies en moyenne durant 6 ans.Au terme de cette période, 1.800 femmes ont présenté un évènement cardiovasculaire. Leur survenue a été corrélée à leur lieu d'habitation, qui était majoritairement le même depuis plus de vingt ans pour tous les sujets. Et pour chaque femme, leur exposition moyenne durant l'année 2000 vis-à-vis des polluants atmosphériques a été calculée (de 3,4 mcg/m3 à 28,3 mcg/m3).

Les particules fines diesels

On découvre ainsi que parmi tous les polluants, seules les particules fines sont associées à un risque cardiovasculaire accru, avec un taux de décès plus élevé et plus de complications cardiovasculaires et cérébrovasculaires.Pour chaque augmentation de 10 mcg/m3 des particules fines, le risque d'évènement cardiovasculaire chez ces femmes s'accroît de 24% et celui des décès par maladie cardiovasculaire de 76%. Les risques sont donc beaucoup plus élevés qu'on ne le pensait jusqu'à présent. La limitation à l'exposition des polluants est plus que jamais justifiée. Des mesures urgentes s'imposent. Rappelons que les particules fines sont principalement émises par les moteurs diesels (dont l'équipement automobile n'a jamais cessé de croître), et qu'elles s'inhalent facilement et pénètrent très profondément dans les poumons.

Sources

Miller et coll., New England Journal of Medicine, pp 447 et 511, 1er février 2007.

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