La pollution de l'air peut aussi taper dans l'oeil

La pollution de l'air est bien connue pour provoquer des troubles respiratoires et cardiovasculaires. En revanche, on parle moins des effets des polluants atmosphériques sur les yeux. Alors si vous ressentez des sensations désagréables au niveau des yeux (sécheresse, picotements, brûlures, douleurs, etc.), particulièrement en période de pollution, vos yeux sont peut-être, eux aussi, victimes de la pollution de l'air...

Les polluants affectent aussi nos yeux

Nos yeux représentent une cible particulièrement exposée aux polluants atmosphériques. En effet, les multiples polluants que l'on rencontre à l'extérieur et à l'intérieur de notre propre domicile ou sur notre lieu de travail, entrent directement en contact avec la surface oculaire. Et certains sont réellement toxiques pour nos yeux.

C'est ainsi que les polluants environnementaux peuvent détériorer le film lacrymal, la cornée et la conjonctive, provoquant des irritations oculaires (picotements, lourdeur, sensibilité accrue à la lumière, sensation de corps étrangers…), des conjonctivites, une sécheresse oculaire, des kératites, une aggravation des symptômes allergiques ou d'une maladie oculaire préexistante, une intolérance aux lentilles, etc.

La fréquence des irritations oculaires augmente-t-elle avec les pics de pollution ?

Selon une étude présentée lors du 4e Congrès francophone d'allergologie, le pourcentage de personnes souffrant d'irritation oculaire peut aller jusqu'à 40% dans certains immeubles de bureaux ou dans des zones urbaines polluées.

Certaines études ont également déjà mis en relation les pathologies oculaires et la pollution atmosphérique. Par exemple, il a déjà été remarqué qu'à Paris, le nombre des urgences ophtalmologiques pour des maladies touchant la surface de l'œil augmente avec les pics d'ozone, d'exposition au dioxyde de soufre ou au monoxyde d'azote.

De la même façon, le jour même ou le lendemain d'une détérioration des conditions météorologiques, on enregistre davantage d'urgences ophtalmologiques de ce type.

En pratique, les larmes ont leur utilité. Il est important de ne pas se frotter les yeux. Lorsque les larmes sont trop importantes ou inversement en cas de sécheresse oculaire, il est recommandé de consulter son médecin ou ophtalmologiste afin de rechercher l'origine et trouver une solution.

Bien entendu, se soustraire à la pollution intérieure s’impose en éliminant les polluants (insecticides, produits ménager, de bricolage, colles, vernis…) et en aérant son logement et son bureau tous les jours pendant au moins 10 minutes fenêtres grandes ouvertes.

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Source : Bourcier T et coll. : Å'il et environnement. 4e Congrès francophone d'allergologie (Paris) : 14-17 avril 2009.