Petite revue pratique sur les allergies alimentaires

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 29/04/2011
Maj le
2 minutes
Autre
L’allergie correspond à une réaction exagérée de notre système immunitaire face à un agent (ou allergène) : pollens, acariens, moisissures, poils, et souvent aussi des aliments. La réaction allergique peut se manifester par bien des façons : urticaire, éruption cutanée, nausées, diarrhées, voire vomissements et choc anaphylactique.

Quels sont les principaux allergènes alimentaires ?

  • Protéines de lait,
  • Œufs,
  • Cacahuètes,
  • Farine de blé,
  • Soja,
  • Fruits de mer,
  • Poisson,
  • Fruits à coque (noix, noisette, cajou, amande…).

Mais il existe quantité d’autres aliments auxquels on peut être allergique : graine de sésame, céleri, moutarde, lupin, mollusques...

Comment confirmer qu’il s’agit bien d’une allergie alimentaire ?

Après description des symptômes et des circonstances d’apparition, l’allergologue portera facilement le diagnostic d’allergie alimentaire. L’identification de l’allergène est plus difficile et nécessite des tests de provocation orale.

En pratique, le patient tient un journal alimentaire : il note tous les jours les aliments consommés de façon exhaustive. Ensuite, un aliment suspect est supprimé puis réintroduit. S’il est en cause, les symptômes vont diminuer pour ensuite réapparaître. On peut ensuite tester d’autres aliments, mais toujours un par un, ce qui peut être long.

Une autre technique permet d’identifier les allergènes : l’intradermoréaction et le bilan sanguin. Le sujet est exposé à des extraits alimentaires avant de rechercher la présence d’anticorps IgE spécifiques dans le sang.

En même temps que les allergènes alimentaires, on peut rechercher d’autres allergènes. C’est qu’une personne déjà allergique aux pollens par exemple (asthmatique ou faisant de l’eczéma également) a plus de risque de développer aussi une allergie alimentaire, surtout chez les enfants.

Comment traiter une allergie alimentaire ?

Une fois l’aliment allergénique identifié, il faut l’évincer de son alimentation. Cette tâche est parfois facile, mais plus souvent extrêmement compliquée, si l’aliment en cause est très répandu et qu’il entre dans la composition d’une grande quantité d’aliments : protéines de lait, farine, œufs… Parfois, lire les étiquettes ne suffit pas et peut se révéler difficile (ex : les protéines de lait s’affichent sous les termes « lactosérum », « caséines » ; les œufs sont désignés par « albumine »). Il faut alors revenir à une alimentation maîtrisée, « faite maison », à partir d’aliments simples dont la composition est parfaitement connue. Certaines évictions rendent aussi difficiles les repas au restaurant ou entre amis…

En cas d’allergie sévère ou d’antécédents de choc anaphylactique, si l’aliment allergénique est malgré tout absorbé, il faut aussitôt contacter un médecin ou le Samu car la survenue d’un nouveau choc anaphylactique peut être très rapide. Ces sujets portent généralement sur eux un bracelet indiquant l’allergie et une dose d’épinéphrine injectable (adrénaline).

Sources

« Allergènes alimentaires », Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) : www.economie.gouv.fr

Partager :