Ostéoporose : consommez des protéines !

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 13/11/2000
Maj le
2 minutes
Autre
Indépendamment de l'apport en calcium et en vitamine D, la consommation de protéines est indispensable à notre capital osseux ! A partir de cette voie de recherche, de nouveaux traitements pour la prise en charge de l'ostéoporose pourraient se développer. Quoi qu'il en soit, mieux vaut prévenir que guérir : mangez à tout âge des protéines, du calcium et de la vitamine D !

Les conséquences d'un faible apport protéique sur le capital osseux

Indépendamment de l'apport en calcium (principal facteur protecteur de l'ostéoporose), les filles prépubères ayant une alimentation pauvre en protéines, ont une moindre augmentation de leur densité osseuse. Les femmes suivant un régime à basses calories avec un apport protéique insuffisant, ont une intégrité osseuse altérée. Les femmes âgées carencées en protéines ont une diminution osseuse au niveau du col du fémur. Et enfin, le bilan des apports protéiques des femmes consultant pour fracture fémorale conclut à une malnutrition protéique évidente.

Les effets d'une consommation protéique suffisante

Selon les résultats d'une étude portant sur 40.000 sujets, le risque de fracture de la hanche diminue lorsque l'apport protéique est élevé. Par ailleurs, chez les femmes ménopausées, la perte osseuse est moindre avec une consommation suffisante en protéines d'origine animale. De plus, l'évolution clinique après fracture de hanche peut être considérablement améliorée avec une normalisation de l'apport protéique.

Comment ça marche ?

L'influence des protéines sur la masse osseuse pourrait s'exercer via un facteur de croissance appelé IGF1. A l'appui, le taux sanguin d'IGF diminue avec l'âge, mais la chute est moindre si la consommation en protéines est suffisante. D'autre part, ce taux est plus bas chez les femmes avec fracture. Le mécanisme serait le suivant: les protéines stimulent la production d'IGF et en retour ce facteur favorise la formation osseuse. Ces voies de recherches devraient donc contribuer au développement de nouveaux traitements nutritionnels ou pharmaceutiques pour la prise en charge de l'ostéoporose.

En conclusion, un apport protéique suffisant est indispensable à la bonne santé osseuse et contribue à lutter contre l'ostéoporose. Ainsi, même si les besoins caloriques de la femme âgée diminuent en raison de la baisse progressive des dépenses énergétiques, il faut néanmoins conserver un apport protéique suffisant pour le maintien de la masse osseuse.

Mettez toutes les chances de votre côté en avalant à tout âge, du calcium, de la vitamine D et des protéines ! Pensez notamment au lait et aux produits laitiers, qui font coup double (protéines + calcium), mais également aux poissons et aux volailles, moins caloriques que les viandes.

Sources

Colloque européen " femmes et nutrition, CERIN (Centre de Recherche et d'Informations Nutrtionnelle), Pdt Pr Guy-Grand.

Partager :