Nouvelle incitation au dépistage organisé du cancer du sein

Mis en place par les autorités depuis 2004, le dépistage organisé du cancer du sein n’est toujours réalisé que par la moitié seulement des femmes concernées. La Haute autorité de santé (HAS) suggère de passer à la gratuité de la mammographie afin d’inciter les femmes à davantage de participation.
© Istock

Le dispositif national s’adresse à toutes les femmes de 50 à 74 ans et prévoit la réalisation d’une mammographie tous les ans.

Or sur les 4,3 millions de femmes concernées chaque année, seule la moitié profite du programme de dépistage national. À savoir également que 10% des femmes concernées se font dépister mais de façon individuelle, soit sur simple demande de leur part à leur médecin ou sur conseil de celui-ci.

Or si ce dépistage individuel est également remboursé par la Sécurité sociale, et le restera, les autorités insistent sur la meilleure qualité du dépistage organisé, qui « présente des garanties supplémentaires dans son cahier des charges », comme la seconde lecture des mammographies (permettant d’identifier 9% des cancers, soit environ 1.300 cancers chaque année), l’agrément et la formation continue spécifique des radiologues, l’égal accès au dépistage pour toutes les femmes garanti par le système d’invitation systématique (chaque femme reçoit tous les ans un courrier les invitant à passer une mammographie), l’assurance qualité et le suivi des résultats.

Par ailleurs, selon la HAS « le dépistage individuel s’accompagne fréquemment d’échographies « en excès » susceptibles de générer des sur-diagnostics voire des sur-traitements ». Dans ce cadre, l’échographie n’est pas prise en charge à 100% comme l’est le dépistage organisé et elle fait souvent l’objet de dépassements d’honoraires à la charge des femmes, indiquent les autorités.

Cette incitation au dépistage organisé se fait aujourd’hui dans un contexte un peu particulier, à savoir que de nombreux spécialistes réfléchissent actuellement aux conséquences potentielles des sur-diagnostics et faux positifs générés par les dépistages organisés. Ce débat concerne à la fois le cancer du sein et le cancer de prostate.

Mais pour l’heure, en France on annonce que le sur-diagnostic ne concernerait que 5 à 10% des cancers.

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Source : Communiqué de presse de la HAS du 3 février 2012.