Bruno Solo : “un vrai film de boule” pour prévenir le cancer du testicule

Covid-19 ou pas, l’organisation Movember a maintenu son événement mondial de sensibilisation à la recherche et la prévention des maladies masculines qui se tient chaque année en novembre. Tout a débuté en australien en 2003, lorsque la fondation australienne a voulu "changer le visage de la santé au masculin" en invitant 30 hommes à se laisser pousser la moustache pendant 30 jours. Le but était d’attirer l’attention sur le cancer de la prostate et du testicule et récolter des fonds. Ce mouvement, présent dans 20 pays dont la France, a permis de financer 1250 projets depuis son lancement.
Pour sensibiliser le public français au dépistage du cancer du testicule, Movember a demandé de l'aide à plusieurs de nos acteurs et célébrités.
Bruno Solo : une partie de bowling contre le cancer testiculaire
Cerhom, l’association de lutte contre le cancer masculin, et Movember Foundation, ONG mondiale pour la santé masculine, viennent de lancer la campagne de prévention du cancer testiculaire : "Un vrai film de boules 2".
Bruno Solo joue le capitaine d'une équipe de bowling. Entouré de Stomy Bugsy, Frédéric Bouraly, Philippe du Janerand, Théo Fernandez, Paga, Maxime Musqua, Thomas Soliveres et Bryan Trésor, il rappelle aux hommes "qu’il est essentiel d’inspecter fréquemment son matériel pour être sûr qu’il n’y ait pas de grosseur inhabituelle au niveau des testicules".
Les deux organisations ajoutent dans un communiqué de presse commun : "L’objectif est d’attirer l’attention du public français sur un cancer trop méconnu et traité trop tardivement au regard des progrès de la science en la matière. Pour beaucoup, il est encore difficile d’évoquer une maladie qui a un rapport avec la virilité et d’aller consulter avec les mots « prostate », « testicule » ou « verge ». Le spot s’appuie sur une partie de bowling et un vocabulaire à double-sens pour rassurer, casser les préjugés, et lever les tabous”.
twitter.com/CerhomAsso/status/1324038440728539141
“Un vrai film de boules” de retour contre le cancer testiculaire deux ans plus tard
Ce court métrage, réalisé par Antoine de Bujadoux et Carlos Abascal Peiró, est la troisième campagne vidéo humoristique de Cerhom et Movember. "Un vrai film de boules" diffusé en 2018 et "Le Coup de la Panne" en 2019, s'appuyaient respectivement sur une partie de pétanque et une balade en bateau pour appeler les hommes à plus de vigilance.
Comme les précédentes campagnes, la vidéo "Un vrai film de boules 2" s’est entourée d’un casting d’acteurs d’univers variés et de tous les âges (19 à 60 ans). En effet, malgré les croyances, les seniors ne sont pas les principales victimes de ce cancer.
La campagne de sensibilisation ludique est dévoilée sur la page suivante.
Cancer du testicule : il faut briser les tabous

Le cancer du testicule se développe le plus souvent à partir des cellules germinales qui fabriquent les spermatozoïdes. Selon les experts, 2700 nouveaux cas par an sont enregistrés en France.
La maladie touche essentiellement les adultes jeunes. En effet, 85% des hommes diagnostiqués ont entre 15 et 49 ans. Il s'agit ainsi du premier cancer masculin chez les jeunes.
Dans 95% des cas, si la maladie est repérée à temps, la prévention est quasiment synonyme de guérison. La survie à 5 ans oscille entre 98 et 99% pour les formes purement locales et supérieure à 70% pour les formes métastatiques. Toutefois, le risque d’un diagnostic tardif peut déboucher sur des complications bien plus graves. Il est donc important de connaître les symptômes :
- Une boule ou une masse dans un testicule à la palpation. La masse est indolore et dure ;
- une sensation de gêne ou de pesanteur dans les testicules ;
- un testicule gonflé : il augmente de volume parfois de façon soudaine ;
- un gonflement et une sensibilité au niveau des seins peuvent être observés, mais restent exceptionnels ;
- la palpation de ganglions persistants au niveau de l’aine.
Ainsi comme le rappelle la vidéo de Bruno Solo, Stomy Bugsy, Frédéric Bouraly, Philippe du Janerand, Théo Fernandez, Paga, Maxime Musqua, Thomas Soliveres et Bryan Trésor, il est important de se faire dépister et de consulter un médecin si vous avez plusieurs de ces signes inquiétants. Il ne faut pas oublier non plus de faire une autopalpation mensuelle des testicules. La procédure est expliquée en page 3 de l'article.
"Un vrai film de boules 2" contre le cancer testiculaire
www.youtube.com/embed/Q3s0WPlC8OQ*560*315
Palpation des testicules : un dépistage à prendre en main

Les nombreuses campagnes sur le cancer du sein ont permis aux femmes de bien connaître les gestes d’autopalpation à effectuer sur leur poitrine. Face aux tabous entourant la santé masculine, les hommes sont moins avertis des recommandations sur les palpations des testicules. Ce geste simple permet pourtant de dépister le cancer du testicule à un stade précoce.
Il est conseillé d’examiner ses testicules une fois par mois à partir de 14 ans. La sortie de la douche est le meilleur moment, car la chaleur de l'eau a détendu la peau des bourses.
- Étape 1 : dans un premier temps, palpez les testicules et le scrotum (par en dessous) avec la paume de la main ouverte.
- Étape 2 : examinez ensuite chaque testicule séparément. L’index et le majeur sont placés sous le testicule tandis que le pouce au-dessus. Il faut ensuite faire rouler le testicule d’avant en arrière entre les doigts pour tenter de repérer des grosseurs ou un durcissement. “Lors de cet auto-examen, il est aussi normal de sentir sur le dessus de chaque testicule une petite formation allongée l'épididyme, un canal qui contient des spermatozoïdes”, prévient toutefois la Fondation Arc pour la recherche sur le Cancer. Il est aussi normal qu'un testicule soit plus gros que l'autre.
“Le fait de palper une petite masse qui était absente lors des autopalpations précédentes doit conduire à consulter un médecin”, conclut l’association.
Sources
Cancers du testicule : les symptômes et le diagnostic, Fondation ARC pour la recherche sur le cancer
Communiqué de presse : Bruno Solo sort "un vrai film de boules" pour Movember, Cerhom et Movember Foundation