Couple et belle-famille : 6 conseils pour que ça marche !

Parmi les principaux sujets de plaisanteries, on peut citer les belles-mères sans hésitation. Que ce soit un mythe ou une réalité, la belle-famille est souvent source d'inquiétude au sein d'un couple, on ne peut le nier. Et cela avant même la première rencontre.
Pour autant, "les conflits ne sont pas systématiques", souligne Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple. A condition d'y mettre les formes, il est possible de développer une relation harmonieuse avec la famille de son conjoint ou de sa conjointe.
Alors comment y parvenir ? Nos réponses et conseils, avec l'expertise de l'autrice de Ma boîte à outils pour être un couple épanoui.
Mettre son conjoint à l'aise
Rencontrer la belle-famille, c'est avant tout se rendre en terrain inconnu. Les valeurs, les habitudes, les discussions… Rien n'est familier. L'enjeu ? "Il faut pouvoir être soi-même dans la belle-famille et se sentir à l'aise", souligne Camille Rochet.
Pour y parvenir, c'est au conjoint ou à la conjointe de jouer le rôle de facilitateur. En faisant preuve de vigilance, mais aussi acceptant son ou sa partenaire sans lui demander de changer devant sa famille.
"La relation de couple doit aussi être maintenue", ajoute Camille Rochet. Pas question de mettre votre partenaire de côté dès que vous retrouvez votre fratrie. "Un espace de couple doit être ménagé, même lors du temps en famille", souligne la thérapeute de couple.
Ne pas critiquer sa belle-famille
Personne n'est parfait. Mais ça n'est pas une raison pour le souligner. Si les défauts de vos beaux-parents vous gênent, évitez d'en faire mention à votre partenaire. "Reprocher sa famille à son conjoint ou sa conjointe peut mettre le couple en péril, confirme Camille Rochet. C'est un vrai danger."
Même en privé, mieux vaut donc garder ses critiques pour soi et se montrer tolérant. Chaque famille répond à une dynamique précise, les commentaires désobligeants pourraient s'avérer blessants. Lorsqu'on est la pièce rapportée, "il faut plutôt se montrer coulant, s'adapter et être ouvert", recommande la thérapeute de couple.
Si une situation se révèle vraiment insupportable, l'essentiel est de se montrer constructif. "Mieux vaut proposer des alternatives. Par exemple, si vous ne supportez pas de rester enfermé.e, proposez une promenade", suggère Camille Rochet.
Respecter les différences de chacun
Passer du temps en belle-famille, c'est aussi se confronter à des différences parfois fondamentales. Mais là encore, il faut faire preuve de souplesse. "En belle-famille, il faut se rappeler qu'on n'est pas chez soi", indique Camille Rochet. Donc se glisser dans le moule.
Quitte à contourner les règles de temps à autre. Au lieu d'essayer de changer les habitudes de la famille, la thérapeute conseille de contourner la règle. "Si vous avez l'habitude de prendre un goûter et que votre belle-famille ne le fait pas, prévoyez un en-cas que vous pourrez manger discrètement", illustre-t-elle.
Ne pas mettre son conjoint en porte-à-faux
Même si des tensions émergent, il faut savoir protéger votre partenaire, lorsque c'est possible. "Tout dépend de l'origine du conflit, souligne Camille Rochet. Si le conflit existe entre vous et la belle-famille, vous pouvez tenter de le régler sans impliquer votre conjoint ou conjointe", conseille-t-elle.
En revanche, si le comportement de votre partenaire est, selon vous, la source des tensions, alors une discussion s'avère nécessaire. L'objectif : faire en sorte de protéger votre couple.
Par contre, mieux vaut s'abstenir d'intervenir si la discorde existe entre votre compagne ou votre compagnon et sa famille. "En tant que "pièce rapportée", vous n'avez qu'un avis consultatif, rappelle la thérapeute. N'oubliez pas que vous n'avez pas le même vécu avec la famille.
Ne pas se forcer si ça coince
Si les tensions persistent, il faut savoir se protéger, quitte à prendre ses distances… y compris physiquement. "Parfois, les couples décident d'espacer les visites communes avec la belle-famille", confirme Camille Rochet.
Une solution qui peut s'avérer acceptable quand l'un des membres du couple se sent mal à l'aise ou est en conflit ouvert avec les membres de sa belle-famille. "Mais il est important que les deux soient en accord sur ce point", souligne la thérapeute de couple." Ce n'est qu'à ce prix qu'un apaisement est possible.
Faire des efforts pour les grandes occasions
Même une fois cette décision prise, il faut savoir prendre sur soi au moment des grandes occasions : fêtes de fin d'année, anniversaires, mariages… "Il est essentiel de faire un effort pour le coupe, pas pour soi, insiste Camille Rochet. C'est un rituel, un moment marquant."
Cet effort peut être l'occasion de proposer un compromis : plutôt que de passer une semaine dans la belle-famille pour les fêtes de fin d'année, il est possible de proposer un week-end prolongé de trois jours. "L'idée, c'est de trouver des arrangements qui n'obligent pas à choisir entre le couple et la famille, ce qui s'avère destructeur à terme", résume la thérapeute de couple.
Sources
Ma boîte à outils pour être un couple épanoui, Camille Rochet, éditions Dunod