Cancer du col de l’utérus : le frottis pour toutes les femmes

Un frottis tous les 3 ans
A l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus du 24 au 31 janvier, l’Institut National contre le Cancer et le Ministère de la Santé rappellent aux femmes que « Pour détecter le cancer du col de l’utérus, la meilleure solution est un frottis tous les 3 ans ». Et qu’il ne doit pas s’arrêter à 45 an, surtout pas ! L’enjeu est de taille car chaque année :
- des lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses sont détectées chez plus de 31 000 femmes.
- 3000 nouveaux cas de cancers sont dépistés.
- 1100 femmes décèdent de ce cancer.
La vaccination des adolescentes dès l’âge de 11 ans, recommandée depuis 2007 pour prévenir le cancer du col de l’utérus, protège contre 70% des papillomavirus impliqués dans cette maladie mais pas contre la totalité. Le frottis de dépistage reste donc indispensable pour la déceler le plus précocement possible et la traiter.
Chez toutes les femmes de 25 à 65 ans
Le frottis est recommandé chez toutes les femmes de 25 à 65 ans, vaccinées ou pas, tous les trois ans après deux frottis normaux réalisés à un an d’intervalle. Même si les femmes peuvent être contaminées jeunes, le cancer du col de l’utérus se développe très lentement sur plusieurs années et apparaît le plus souvent après 45 ans. En réalisant régulièrement un frottis, il est possible de détecter des cellules pré-cancéreuses et d’éviter qu’elles n’évoluent vers un cancer.
40% des femmes sans frottis
Pourtant, faute d’un suivi médical régulier ou d’information, de nombreuses femmes ne se soumettent pas à cet examen. Selon une enquête de l’Inca, 40% des femmes de 30 à 65 ans n’ont pas eu de frottis ces quatre dernières années. Parmi elles, une majorité n’a consulté ni généraliste ni gynécologue, une sur deux a plus de 55 ans, 61% sont en situation de précarité et beaucoup souffrent d’une maladie chronique comme le diabète (59%).
Où faire un frottis ?
L’Institut National du Cancer demande aux professionnels de santé de vérifier que leurs patientes effectuent bien un frottis tous les 3 ans. A défaut, il leur recommande de les adresser à un gynécologue, un centre de santé, un laboratoire d’analyse avec une prescription médicale, ou à une sage-femme (on peut le faire pendant la grossesse), etc. Certains généralistes procèdent à cet examen.
Sources
Communiqué de l’Inca, « Après 45 ans, le frottis ce n’est surtout pas fini », 22 janvier 2016.