Les transformations des cheveux selon les âges

Des cheveux dès la vie fœtale
L’apparition des cheveux se fait dès la vingt-huitième semaine de la vie intra-utérine. "Au cours de la vie fœtale, les cheveux sont fins et peu nombreux", explique le Dr Amar. Des cheveux qui tout au long de notre existence connaissent un mode de vie cyclique : "Le cycle de vie du cheveu est en moyenne de 2 à 4 ans pour les hommes et 3 à 7 ans pour les femmes. La phase anagène (2 à 3 ans) correspond à la phase active de croissance. Elle est suivie de la phase catagène ou période d’involution (2 à 3 semaines), puis vient la phase de chute, appelée phase télogène."
Des cycles qui se succèdent tout au long de la vie et qui permettent un renouvellement perpétuel de la chevelure.
A la naissance, les cheveux sont plutôt fins et le nourrisson risque de les perdre au cours des 6 premiers mois de sa vie. Un phénomène lié au fait qu’à la naissance tous les follicules pileux se mettent au repos en même temps (phase télogène). La couleur peut elle aussi évoluer au cours de l’enfance. Ensuite, jusqu’à l’adolescence, les cheveux vont se renouveler en étant de plus en plus épais.
Les Solutions naturelles
La solution phytothérapie
Considérée comme un probiotique, la levure de bière est très riche en minéraux et en vitamines du groupe B. Elle est traditionnellement recommandée pour améliorer la beauté des cheveux et des ongles. La levure de bière est aussi conseillée aux femmes venant d’accoucher pour prévenir la chute de cheveux postpartum.
Les solutions aromathérapie
De très nombreuses huiles essentielles peuvent améliorer la santé des cheveux. Qu’ils soient plutôt secs, à tendance grasse ou à pellicules, les huiles essentielles de bois de santal, de romarin et d’arbre à thé sont respectivement recommandées. D’autres sont très utiles en cas de chute de cheveux, de cheveux ternes, cassants, etc.
L’adolescence, l’âge d’or de notre chevelure
D’après le spécialiste du cheveu, c’est au cours de l’âge ingrat que le cheveu est le plus beau. "A l’adolescence, les cheveux sont dits « terminaux », ils atteignent le maximum de leur éclat et de leur beauté. Cette période se situe en moyenne autour de 11/12 ans pour les filles et 14/15 ans pour les garçons. Les cheveux atteignent le maximum de leur épaisseur, c’est à cette période qu’ils sont le plus forts." Un âge d’or qui va durer quelques années avant de décliner. "Vers 20/21 ans, on entre dans une phase normale, puis au fil des années les cheveux vont devenir moins beaux et plus fins."
En vieillissant les cheveux deviennent plus fins
Pour le Dr Amar, l’un des changements notables au fil des années c’est une fibre capillaire plus fine. "En vieillissant, les cheveux conservent toujours la même vitesse de croissance, mais ils s’amenuisent jusqu’à involuer. Ils s'affinent et deviennent plus petits aussi bien chez la femme et l’homme. Ils peuvent également parfois devenir moins bouclés." Des changements auxquels peuvent s’ajouter des chutes de cheveux ponctuelles liées à un état de fatigue, une maladie, une grossesse, les changements de saison… mais pas forcément à l’âge.
Avec le temps, les cheveux peuvent également changer de couleur pour devenir blancs. Mais là, l’hérédité joue un grand rôle. "Nous ne sommes pas tous égaux face aux cheveux blancs. Le blanchiment des cheveux est lié à la mélanine située à la base du follicule pileux, un paramètre déterminé par la génétique. Même si c’est très rare, certaines personnes peuvent ne pas avoir ou peu de cheveux blancs quand ces derniers conservent leur taux de mélanine."
La vieillesse est souvent synonyme de chute de cheveux qui touche principalement les hommes mais parfois les femmes.
Les spécificités capillaires hommes/femmes
La chute de cheveux
"La chute de cheveux chronique (au-delà de 6/7 mois) concerne les hommes comme les femmes, mais elle n’intervient pas de la même façon. Chez l’hom, l’alopécie androgénique, déterminée génétiquement, entraine une chute de cheveux de l’avant vers l’arrière. Les femmes peuvent également souffrir d’alopécie androgénique même si dans leur cas la chute est plus souvent ponctuelle et liée au stress, aux accouchements, à une hémorragie… Dans le cas de l’alopécie androgénique féminine, la chute est localisée sur la partie postérieure du crâne" éclaire le professionnel.
Le rôle des hormones
Les hormones peuvent également avoir un impact sur la qualité des cheveux au cours de la vie. "Pendant la grossesse, sous l’effet de la progestérone, les cheveux sont plus beaux, explique le Dr Amar. Malheureusement, après l’accouchement il y a une chute réactionnelle liée à la baisse du taux de progestérone dans l’organisme qui jouait un rôle inhibiteur de testostérone responsable indirectement de la chute de cheveux. Au cours de la ménopause, les hormones sont là encore responsables de la fragilité des cheveux, poursuit le professionnel."
Au cours de la vie les cycles capillaires se succèdent donnant naissance à des cheveux tantôt plus forts, tantôt plus fins et fragilisés. Pour éviter de "se faire des cheveux blancs", il est préférable d’adopter une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée et quelques soins cosmétiques adaptés à sa nature de cheveux.
Sources
Entretien avec le Dr Amar le 21 septembre 2015
Hair physiology ; J.J. Stene ; 2004