AVC : quels sont les signes qui doivent vous alerter ?

À quoi est dû un accident vasculaire cérébral ?
L’Organisation mondiale de la santé parle de pandémie et projette une augmentation de l’incidence des AVC passant de 16 millions en 2005 à 23 millions en 2030.
Un accident vasculaire cérébral survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue :
- soit par un vaisseau sanguin bouché (on parle d’AVC ischémique ou d’infarctus cérébral),
- soit par l’éclatement d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie dans le cerveau (on parle d’AVC hémorragique ou d’hématome).
Cette interruption de la circulation prive des cellules du cerveau d’oxygène et de nutriments essentiels à leur fonctionnement. Certaines sont endommagées et d’autres meurent, avec des conséquences dramatiques : lésions, séquelles, handicaps…
Sur les 800.000 Français actuellement touchés par un AVC, plus de 500.000 en gardent des handicaps.
C’est ainsi que l’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer.
Mais si on réussit à intervenir très rapidement et à restaurer la circulation sanguine dans le cerveau, il est possible de limiter les lésions cérébrales. Or aujourd’hui, dans 90% des cas, les patients arrivent trop tardivement dans les mains des urgentistes.
Quels sont les signaux d’alerte de l’AVC ?
Même si les signes d’alerte de l'accident vasculaire cérébral varient selon les zones cérébrales touchées, il existe trois symptômes majeurs qui doivent immédiatement alerter :
- Un engourdissement ou une impossibilité brutale de bouger un bras, une jambe ou tout un côté du corps, avec une perte de sensibilité.
- Une impossibilité brutale de parler, de trouver les mots ou de les comprendre.
- Un trouble de la vision ou une perte soudaine de la vue d’un œil.
Même si ces signes sont brefs et qu’ils régressent en quelques minutes, ils sont toujours révélateurs d’un AVC : il faut donc appeler immédiatement le centre 15.Comme pour l’infarctus, chaque minute compte afin de limiter les séquelles graves, voire le décès de la victime.
Qui est à risque d’AVC ?
L’hypertension est le principal facteur de risque de l’AVC.
Il est donc essentiel de faire mesurer régulièrement sa tension artérielle et de prendre en charge toute hypertension déclarée.
Dans ce domaine, il reste beaucoup à faire car sur les 10 millions de Français hypertendus, 50% l’ignorent ! A noter également qu’un tiers des hypertendus traités ne sont pas correctement équilibrés (leur tension n’est pas normalisée).
Parmi les autres facteurs de risque de l’AVC, citons :
- une mauvaise hygiène de vie (tabagisme, sédentarité, obésité…),
- l'hérédité,
- certaines autres maladies spécifiques (diabète, hypercholestérolémie, fibrillation auriculaire, troubles de la coagulation sanguine…).
Visage paralysé, impossibilité de bouger un membre, trouble de la parole.Vite, composez le 15 !
Sources
Communiqué de presse de la Journée mondiale de l’Accident vasculaire cérébral 2012, 1er octobre 2012. Dossier de presse Urgence AVC, 2012.