Bilan biologique d'une obésité
Qu'est-ce qu'une obésité ?
On peut considérer que le poids idéal est celui qui assure à un sujet de sexe et de poids donnés, l'espérance de vie la plus longue. C'est en partant de cette définition, que certains calculs permettent de déterminer si la personne est en surpoids, voire obèse.La formule la plus simple pour apprécier le poids « idéal » est la suivante : Poids (en kg) = Taille (cm) – 100. D'autres mesures calculent l'index de masse corporelle (IMC). IMC = Poids (kg)/Taille (m2 Théoriquement, l'IMC est égale à 22 chez la femme et à 23 chez l'homme.Un IMC supérieur à 27 est un critère diagnostique d'obésité.
Pourquoi un bilan biologique d'une obésité ?
Un bilan biologique d'une obésité comprend plusieurs volets. D'une part, il contribue à rechercher une cause à cette obésité ; si tel est le cas, elle nécessite alors un traitement spécifique.D'autre part, le bilan biologique recherche la coexistence d'autres facteurs de risque de maladie cardiovasculaire.
Quels sont les examens demandés pour un bilan biologique d'une obésité ?
L'obésité est le plus souvent essentielle, c'est-à-dire qu'aucune cause spécifique ne permet de l'expliquer. Seulement 2 % des obésités sont secondaires à une affection médicale. Les maladies susceptibles d'entraîner une obésité sont des maladies des glandes endocrines (ou maladies endocriniennes) dont le diagnostic repose en partie sur le dosage des hormones dans le sang.Origines hormonales de l'obésité
- Recherche d'un diabète : glycémie à jeun et glycémie post-prandiale
- Recherche d'une hypothyroïdie : bilan thyroïdien
- Recherche d'une affection de la glande surrénale : taux de cortisol et taux d'ACTH. Une diminution du taux d'ACTH avec un taux de cortisol élevé sont observés en cas d'hyperfonctionnement de la glande surrénale. Cette maladie appelée syndrome de Cushing est en premier lieu caractérisée par une obésité particulière (notamment du visage, de la nuque et du tronc).
- Bilan lipidique : une anomalie du profil des lipides dans le sang, notamment une augmentation du cholestérol totale aux dépens de sa fraction HDL, constitue un autre facteur de risque de maladie cardiovasculaire.
- Glycémie : une augmentation prolongée de la glycémie, taux de sucre dans le sang, signe l'existence d'un diabète, autre facteur de risque de maladie cardiovasculaire (qui peut aussi être responsable d'une prise de poids).
Il existe d'autres facteurs de risque comme le tabagisme, la sédentarité ou l'hypertension artérielle qui ne sont pas " mesurables " par des paramètres biologiques.