Molluscum contagiosum : les traitements

Publié par Océane Redon
le 20/09/2018
Maj le
3 minutes
close-up of doctor examining skin of child patient with dermatoscope
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Publication validée par Dr Dominique Penso-Assathiany, dermatologue
Les molluscum contagiosum, qui s’apparentent à des éruptions cutanées contagieuses, sont non dangereux mais peuvent toutefois gêner sur un plan purement esthétique. Il existe des traitements pour les faire disparaitre. Zoom sur les différentes manières de s’en débarrasser avec Dominique Penso-Assathiany, dermatologue et membre de la Société française de dermatologie (SFD).

Une maladie dermatologique contagieuse

"Les molluscum contagiosum sont des lésions virales. Ils se présentent sous la forme d’une hémisphère, posée sur de la peau en général normale, et ombiliquée en son centre. Leur taille dépasse rarement 3 millimètres de diamètre", explique Dominique Penso-Assathiany, dermatologue et membre de la Société française de dermatologie. Assez contagieux, ces petits boutons remplis d’une matière huileuse touchent de préférence les enfants et plus rarement les adultes. "Chez ces derniers, leur présence dans la région génitale est assimilable à une infection sexuellement transmissible."

Des traitements symptomatiques

Lorsqu’une personne pense développer un molluscum contagiosum, elle doit consulter un dermatologue. Il pourra proposer des traitements pour enlever les lésions déjà installées afin d’éviter leur dissémination sur d’autres parties du corps. "Les traitements sont symptomatiques, c’est à dire qu’ils consistent à traiter les molluscum contagiosum présents mais n’en empêchent pas d’autres d’apparaitre."D’ailleurs, de nombreux dermatologues ne font aucun traitement" car la guérison spontanée survient toujours, mais dans un délai pouvant aller à plus d’un an".

Des traitements physiques comme le curetage…

Lorsque le patient le souhaite et dans un but purement esthétique, il est toutefois possible de mettre en place des traitements physiques pour enlever ces lésions, "effectués après application d’une crème anesthésiante locale". A l’instar du curetage, qui "se fait à l’aide d’une curette pour retirer la lésion", précise Dr Dominique Penso-Assathiany. Bon à savoir : ce traitement peut faire un peu saigner, ce dont il faut prévenir les enfants pour qu’ils n’aient pas peur. Quant aux nombres de séances, réalisées par un dermatologue, elles peuvent varier "en fonction de la ou des récidives".

… ou la cryothérapie

Autre traitement physique, réalisable dans un cabinet de dermatologie : la cryothérapie. Elle se fait avec de l’azote liquide « mais ne permet pas de savoir à quelle profondeur de la lésion on est". Pour ce traitement, une douleur peut se faire sentir à distance du geste et surtout, des cicatrices peuvent apparaître après coup. Moins rapide que le curetage, la cryothérapie reste, pour certains, le traitement approprié lorsque les lésions ne sont pas très nombreuses. Comme pour le curetage, "le nombre de séance est fonction de la ou des récidives".

Des traitements chimiques à appliquer localement

Pour enlever des molluscum contagiosum, il existe également des traitements chimiques vendus en pharmacie. Ils se présentent sous la forme de solutions que le patient doit appliquer localement tous les soirs sur chaque lésion. "Ces traitements consistent en une irritation du molluscum contagiosum, irritation devant aboutir à sa disparition", explique Dr Dominique Penso-Assathiany, qui nuance : "Leur efficacité est irrégulière." Par exemple, pour le Molusderm®, "s’il n’y a pas d’inflammation au bout de 10 jours, il faut arrêter". Quant au Molutrex®, "à appliquer à 10 jours, sans dépasser 14 jours, l’inflammation n’est pas immédiate mais survient 4 à 6 semaines après".

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