Ménopause précoce, règles tardives… Ces facteurs hormonaux favoriseraient cette maladie

D’après une étude publiée dans la revue RMD Open, une femme ayant eu une ménopause précoce, des règles tardives, ou encore sous traitement hormonal, a plus de risques de développer un type de maladie. On vous explique.
© Istock

Les études relatant le nombre de maladies auxquelles sont davantage exposées les femmes en cas de ménopause précoce, avant l’âge de 40 ans, ou bien ayant eu des règles tardives, abondent. Par exemple, en janvier 2023, une étude publiée dans la revue scientifique Menopause avait révélé que les femmes ménopausées avant l’âge de 40 ans étaient exposées à un risque accru de fonte musculaire et de perte de force physique. En 2020, une étude dont les résultats ont été partagés dans la revue BMJ avait révélé que des règles irrégulières exposaient les femmes à un risque de décès prématuré. La liste des exemples est longue et ne cesse de croître.

Des dérèglements hormonaux chez la femme favoriseraient cette maladie

Les femmes sont plus exposées que les hommes au risque de développer une polyarthrite rhumatoïde, cette maladie auto-immune qui touche les articulations. C ela pourrait être en lien avec des facteurs hormonaux comme des règles survenues à un âge tardif ou la prise d’un traitement hormonal. Des chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue RMD Open, ont révélé que les femmes seraient 4 à 5 fois plus susceptibles que les hommes de développer une polyarthrite rhumatoïde avant l’âge de 50 ans, et deux fois plus susceptibles de le faire entre 60 et 70 ans.

Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe s’est appuyée sur les données de 223 526 participants à la Biobanque britannique dont la santé a été suivie pendant une moyenne de 12 ans. « Au cours de cette période, 3313 (1,5 %) femmes ont développé une polyarthrite rhumatoïde, et plusieurs facteurs hormonaux et reproducteurs ont été associés à un risque accru de maladie, après avoir tenu compte de facteurs potentiellement influents, tels que le mode de vie, le niveau de privation sociale et économique, l'ethnicité et le poids (IMC) », détaille le communiqué publié à la suite de l’étude.

De nouvelles pistes pour comprendre l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde chez les femmes

L’étude réalisée par les chercheurs est observationnelle, ce qui signifie qu’il est difficilement possible d’établir la cause et l'effet. Les chercheurs reconnaissent diverses limites à leurs résultats. Par exemple, la Biobanque du Royaume-Uni est composée de personnes relativement en bonne santé. Elle n'est donc pas représentative de la population britannique dans son ensemble. Des travaux supplémentaires seront nécessaire pour confirmer les résultats.

Toutefois, les chercheurs sont satisfaits des pistes que peut apporter cette étude pour la compréhension de la polyarthrite rhumatoïde chez les femmes : « Les résultats de cette étude sont significatifs et constituent une base sur laquelle des mesures d'intervention nouvelles et spécifiques à la cible peuvent être développées pour réduire le risque de polyarthrite rhumatoïde chez les femmes. »

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