Ménopause : les médecines alternatives sont-elles efficaces ?

Les femmes ménopausées utilisent fréquemment des dérivés du soja, des herbes et d'autres traitements alternatifs pour diminuer les symptômes de la ménopause. Mais ces médecines alternatives sont-elles efficaces ?

Quelques analyses ont évalué l'efficacité et la sécurité à court terme de ces traitements. Au total, vingt-neuf études portant sur des traitements alternatifs (herbes, phytoestrogènes, médecine traditionnelle, naturopathie, ostéopathie…) ont été identifiées.

Douze d'entre elles portaient sur des dérivés à base de soja ou des extraits de soja ; dix sur des herbes et sept essais sur d'autres traitements.

  • Le soja semble avoir un bénéfice modeste sur les bouffées de chaleur mais les études ne permettent pas de conclure.
  • Les préparations d'isoflavone semblent être moins efficaces que les aliments à base de soja.
  • Le cohosh noir (Cimicifuga racemosa), une herbe utilisée par les Indiens d'Amérique et maintenant préparée par une firme pharmaceutique, pourrait être efficace pour traiter les symptômes de la ménopause, particulièrement les bouffées de chaleur. Cependant, il manque des données à long terme sur sa sécurité d'emploi (en particulier sur une stimulation estrogénique du sein ou de l'endomètre). Il ne peut donc être, pour le moment, recommandé de l'utiliser à long terme.
  • Des études cliniques isolées montrent que les autres herbes chinoises, la vitamine E ou l'acupuncture ne modifiaient pas les bouffées de chaleur.

En conclusion, le cohosh noir et les aliments contenant des phytoestrogènes semblent améliorer les symptômes de la ménopause dans ces essais, mais l'on ne dispose pas d'études montrant l'efficacité des autres herbes ou traitements alternatifs. Pour tous ces produits, les données de sécurité à long terme ne sont pas disponibles.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Kronenberg F. et Fugh-Berman A., Ann. Intern. Med., 137 : 805-813, 2002.