Maladie d'Alzheimer : un test sanguin à la quarantaine permettrait de prédire le risque

Et si un simple test sanguin pouvait prédire notre avenir cognitif ? Imaginez un instant que vous puissiez connaître votre risque de déclin cognitif grâce à un simple prélèvement de sang effectué à la mi-vie. C'est ce que suggère cette étude passionnante de l'Université du Michigan.
En effet, les chercheurs ont découvert que des niveaux élevés de p-tau181 étaient associés à un déclin cognitif accéléré, tandis que des niveaux plus faibles d'Aβ42/40 étaient liés à un déclin cognitif plus rapide. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à une détection précoce de la maladie d'Alzheimer, permettant ainsi d'intervenir plus tôt pour ralentir son évolution. Une révolution pour les 3 millions de personnes concernées par la maladie d’Alzheimer, aidants compris, en France, selon la Fondation pour la Recherche Médicale.
Les biomarqueurs sanguins, qu'est-ce que c'est ?
Vous vous demandez peut-être ce que sont ces fameux biomarqueurs sanguins aux noms difficilement prononçables, dont nous parlions précédemment. Il s’agit de substances que l'on peut mesurer dans le sang et qui nous donnent des indices sur l'état de notre santé.
Dans cette étude, les chercheurs se sont intéressés à deux biomarqueurs en particulier : l'amyloïde β (Aβ)42, le rapport Aβ42/40 et le tau181 phosphorylé (p-tau181). Pourquoi ces biomarqueurs tout particulièrement ? Car ces derniers sont liés à la maladie d'Alzheimer et peuvent donner des indications précieuses sur le déclin cognitif.
Vers des méthodes de dépistage neurologique moins invasives et plus abordables
Actuellement, le dépistage de la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence s’avèrent coûteux et invasif. Mais imaginez si nous pouvions simplifier ce processus grâce à un simple test sanguin ? C'est l'un des espoirs soulevés par cette recherche. En effet, les tests de biomarqueurs sanguins pourraient offrir une alternative moins invasive et potentiellement plus abordable au dépistage traditionnel de la maladie d’Alzheimer.
Un biomarqueur positif ne signifie pas forcément Alzheimer
Il est important de noter que la présence de ces biomarqueurs dans le sang ne signifie pas nécessairement que vous avez la maladie d'Alzheimer.
Comme l'a souligné Xin Wang, l'un des chercheurs impliqués dans l'étude, ces biomarqueurs jouent un rôle central dans les changements neuropathologiques associés à la maladie, mais leur présence seule ne suffit pas à poser un diagnostic.
Il est donc crucial de continuer à rechercher et à développer des méthodes de dépistage plus précises et plus fiables pour la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.
Pourquoi tester au milieu de la vie ?
Les chercheurs ont choisi le milieu de la vie comme "période charnière" pour tester et identifier le déclin cognitif en raison de deux changements majeurs chez les femmes : la ménopause et la prévalence plus élevée des facteurs de risque cardio-métaboliques comme l'hypertension et le diabète, qui sont également associés à un risque élevé de déclin cognitif et de démence chez les personnes plus âgées.
Ces découvertes sont passionnantes et montrent à quel point la science continue d'évoluer et de nous surprendre, ouvrant sans cesse de nouvelles voies pour comprendre et traiter les maladies qui nous touchent.