La maison qui brûle

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 6/11/2006
Maj le
3 minutes
Autre
Manque de vigilance ou d'anticipation, l'incendie a des conséquences irréversibles. Sans même parler du chauffage qui n'a pas été révisé, gardons à l'esprit que ce sont souvent de toutes petites choses qui mettent le feu : guirlande électrique, lampe halogène à côté des rideaux, multiprises surchargées, etc. Toujours y penser pour s'en prémunir.

Un feu : des flammes et fumées à maîtriser

En France, un incendie se déclare toutes les 2 minutes. L'incendie domestique est le plus lourd de conséquences. Il détruit et tue. Et quand un feu ne tue pas, il entraîne chez les victimes de graves séquelles physiques, respiratoires, traumatiques et psychologiques.

Le feu et les fumées toxiques se propagent à une vitesse fulgurante, laissant très peu de temps pour réagir. Par exemple, pour éteindre un feu qui s'est déclenché il y a une minute, un verre d'eau suffit, mais lorsque deux minutes se sont écoulées, c'est un seau qui est nécessaire. A la troisième minute, seule une citerne pourrait en venir à bout.

On oublie souvent que ce sont parfois de toutes petites choses qui sont à l'origine d'un incendie domestique, comme une cigarette mal éteinte, mais aussi une lampe placée trop près d'un rideau ou une multiprise surexploitée.

Les installations électriques

Un lampadaire halogène doit toujours être placé à distance d'un rideau ou d'une tapisserie.

La température de la lampe pouvant atteindre les 200 à 580°C, assurez-vous qu'un cache protecteur est placé sur l'ampoule.

Faites vérifier régulièrement vos installations électriques. Mais aussi, ne surchargez pas une multiprise. Surexploitée, elle peut provoquer une surchauffe, altérer l'installation et provoquer un court-circuit.

Si Noël est encore loin, les guirlandes électriques décoratives sont actuellement à la mode. Ne les laissez pas allumées sans surveillance, allumez-les par intermittence et éloignez-les des appareils de chauffage. Achetez des guirlandes conformes aux normes françaises (NF) ou européennes (NE).

Pour en revenir au sapin de Noël, n'oubliez pas qu'ils sont inflammables et combustibles et que toutes les décorations augmentent l'inflammabilité de l'arbre. Évidemment, jamais de vraies bougies allumées dans le sapin !

La cigarette

Ne jamais vider un cendrier dans lequel on vient juste d'éteindre une cigarette. Les cendres encore chaudes vont progressivement mettre le feu à la poubelle.

Ne jamais fumer au lit et veillez toujours à bien éteindre vos cigarettes. La caractéristique avec les cigarettes, c'est que le feu couve pendant des heures avant que des flammes n'apparaissent : les victimes sont intoxiquées pendant leur sommeil.

Et bien entendu, pas de poêle ou de casserole sur le feu sans surveillance, pas de bougie sans présence et pas d'allumettes ou de briquet à portée des enfants.

La fumée précède toujours les flammes

Avant les flammes, les fumées peuvent avertir de l'existence d'un incendie. Mais il faut également savoir que leur toxicité les rend responsables de 80% des décès par incendie.

Les détecteurs avertisseurs de fumée permettent de détecter la fumée précocement et d'alerter immédiatement les occupants. Les habitants peuvent alors rapidement maîtriser le feu ou bien fuir avant d'être victimes de la toxicité des fumées. Les détecteurs sont les seuls appareils pouvant prévenir les feux nocturnes, particulièrement meurtriers (70% des décès).

Ils doivent être conformes à la norme NF-EN 14 604. Leur installation dans les logements est obligatoire depuis le 8 mars 2015. L'idéal serait également d'installer un déterctuer de CO, gaz inodore et incolore produit par tous les appareils à combustion (chauffeau-eau, chaudière, feu de cheminée...), responsable d'intoxication potentielle mortelle.

Les extincteurs et aérosols anti-incendies

Les extincteurs permettent d'intervenir très rapidement et efficacement. Ils doivent être placés aux endroits clés et être rapidement accessibles. Hélas, très peu de particuliers en sont équipés.

Sources

Dossier de presse de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), octobre 2006.

Partager :