Ma tension est basse : 10/6

Publié par Dr Philippe Presles
le 3/05/2006
Maj le
3 minutes
belle jeune femme médecin vérifie la pression artérielle du patient
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Une tension basse ne doit pas inquiéter outre mesure. C'est le cas de nombreuses jeunes femmes, dont la tension se situe autour de 10 ou 11 pour le chiffre supérieur (tension systolique), parfois encore un peu moins. L'inconvénient d'une "petite tension" est le risque de vertiges, d'étourdissements, voire de malaises. Mais bien entendu, s'ils surviennent souvent, il faut consulter.

Une tension basse, ce n'est pas très grave

Une tension  artérielle basse peut avoir une origine familiale, mais c'est également une particularité des jeunes femmes grandes et minces. Elle peut aussi être la conséquence d'une maladie ou d'un traitement médicamenteux.

Mais la fatigue et le stress peuvent aussi influencer la tension.

Une petite tension n'a aucun critère de gravité, à deux conditions :

  • que les chiffres tensionnels ne varient pas de façon importante par rapport aux chiffres habituels. L'organisme aime la stabilité et l'alternance de chiffres élevés et bas, est mal tolérée ;
  • que la tension ne chute pas brutalement en dessous de 5 ou 6 (tension systolique), minimum vital. En effet, en-deçà, le cœur n'est plus capable d'irriguer correctement toutes les parties du corps, et dans ces conditions, c'est le cerveau qui en souffre le plus. Cette situation d'extrême urgence se produit par exemple à la suite d'une hémorragie grave ou d'un choc allergique.

Risques de vertige et de malaise en cas de petite tension

L'inconvénient d'une tension basse est le risque de souffrir de vertiges, d'étourdissements, voire de malaises, sans raison apparente.

Ils surviennent essentiellement dans des circonstances précises :

  • endroit surchauffé,
  • station debout prolongée,
  • stress,
  • fatigue.

C'est ainsi que par exemple, une séance de shopping dans un grand magasin peut se solder par un petit malaise. La tension étant initialement basse, toute baisse supplémentaire mène facilement à ce genre de petit accident.

En revanche, si les malaises se répètent souvent, mieux vaut consulter afin notamment de vérifier si une maladie ne pourrait pas en être à l'origine.

Attention à la chute de tension au lever

La chute de tension artérielle au lever peut surprendre. En effet, dans ce cas, c'est le passage de la position allongée à la position debout qui déclenche une baisse de tension, ce qui provoque le plus souvent un étourdissement.

Ce phénomène est dû à une mauvaise régulation cérébrale de la tension artérielle : c'est l'hypotension orthostatique.

Un alitement prolongé, une station debout prolongée ou le fait de souffrir d'un mauvais retour veineux se traduisant par des varices par exemple, peuvent favoriser ce phénomène.

Mais c'est également le cas de certains médicaments (antidépresseurs, anti-hypertenseurs, médicaments pour le cœur) et plus rarement, d'une maladie neurologique. Il est donc préférable d'en parler à son médecin.

Quelques conseils en cas de tension basse

  • En cas de malaise : Dès l'étourdissement, s'asseoir ou encore mieux s'allonger les jambes surélevées une dizaine de minutes afin d'envoyer le sang au cerveau.
  • En cas de chute de tension au lever : Se recoucher un moment puis se relever très progressivement en passant par la position assise une dizaine de secondes.
  • Pour augmenter sa tension : Boire beaucoup, notamment de l'eau minérale riche en sodium, mais surtout pas d'alcool, et manger salé.

    En effet, si le sel est déconseillé en cas d'hypertension, il est inversement recommandé lorsque la tension est basse, car il a la propriété de retenir l'eau dans les artères, ce qui a pour effet d'augmenter la pression artérielle.

Quels sont les chiffres de la tension ?

Tension normale : 12 / 8 (tension systolique / tension diastolique).

Hypertension (tension haute) : supérieure à 14 / 9 .

Hypotension (tension basse) : 10 / n'importe quel chiffre.

Le premier chiffre indique la pression maximale qui règne dans les artères lorsque le cœur se contracte et pousse le sang dans les artères : c’est la pression systolique. Inversement, le deuxième chiffre indique la pression minimale quand le cœur se relâche ou tension diastolique. On commence toujours par énoncer le chiffre le plus élevé, la tension systolique.

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