Lymphome non hodgkinien : l’obésité mise en cause ?

Publié par Brigitte Bègue
le 10/03/2016
Maj le
2 minutes
jeune femme blonde debout dans le parc de l'eau appuyé contre un arbre
Autre
Selon une étude parue dans la revue Cancer, un surpoids et une taille élevés, voire une obésité, à l’adolescence, pourraient être un facteur de risque de survenue d’un lymphome non hodgkinien à l’âge adulte.

Lymphome non hodgkinien : deux millions d’adolescents suivis pendant 45 ans

Le lymphome non hodgkinien est un cancer du système lymphatique qui atteint les ganglions ou n’importe quel organe (rate, moelle osseuse, etc.). Il touche environ 10 000 nouvelles personnes chaque année en France. Un chiffre en constante augmentation partout dans le monde depuis les années 70 sans que l’on sache vraiment pourquoi. Une recherche menée au Centre médical Sheba (Israël) sur plus de 2 millions d’adolescents de 16 à 19 ans suivis pendant 45 ans apporte, peut-être, un élément de réponse.

Le surpoids et la taille augmentent le risque

En effet, selon les chercheurs, le risque de développer un lymphome non hodgkinien à l’âge adulte serait augmenté de 25% chez les adolescents en surpoids ou obèses au début de l’étude par rapport à ceux de poids normal. Curieusement, la taille pourrait être aussi en jeu : l’étude montre que, plus les jeunes sont grands, plus leur risque de cancer augmente (+28%). Inversement, chez les petits, il diminue (-25%).

Alimentation trop riche ou pollution chimique ?

L’obésité mise en cause ? Impossible de conclure sans que des travaux complémentaires soient réalisés pour confirmer ce lien. Une des hypothèses est qu’il pourrait être lié à une alimentation trop riche durant l’enfance pouvant entrainer un phénomène d’inflammation susceptible de favoriser l’apparition de ce type de cancer. C’est une piste mais d’autres existent, notamment l’exposition à des substances chimiques. En 2015, le lymphome non hodgkinien a d’ailleurs été reconnu comme maladie professionnelle chez les agriculteurs exposés à certains pesticides. Chez ces derniers, l’incidence de ce cancer est deux à trois plus élevée que dans la population générale.

Sources

« Adolescent weight and height are predictors of specific non-Hodgkin lymphoma subtypes », M. & A. Leiba, L. Keinan-Boker. Cancer, 22 février 2016.

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