Les pleurs de bébé

Publié par Louise Delord
le 19/02/2007
Maj le
5 minutes
Autre
Quand bébé pleure, il vous parle. C'est sa manière à lui de communiquer et de vous dire que quelque chose ne va pas. A vous de décoder son langage !

Les pleurs apparaissent à la deuxième semaine comme une première ébauche de langage. Ils s'intensifient vers la huitième semaine pour se calmer à la fin du troisième mois. Et plus bébé va apprendre à mieux se faire comprendre, plus les cris vont s'apaiser. En attendant, il n'est pas toujours évident d'interpréter ses pleurs. Faim, grognon, fatigue, stress, douleur, voilà le guide d'interprétation de ses pleurs avec tous les indices pour détecter ce qui se cache derrière…

C'est la faim !

Même si vous pensiez avoir donné une quantité suffisante à votre bébé, il se peut que votre gourmand se mette à pleurer pour réclamer une ration supplémentaire. "La sensation de faim se transforme vite en angoisse pour le petit. Elle correspond à un vide douloureux à combler rapidement. La faim est la première cause de pleurs chez le bébé", rappelle la pédiatre Edwige Antier. Les parents apprennent vite à décoder le message de ses cris stridents, suivis d'une bonne inspiration, qui gagnent en intensité pour se faire entendre un peu plus.

  • Présentez-lui le sein ou un biberon, s'il n'a pas faim, bébé boudera le téton ou la tétine. Sinon, les pleurs s'arrêteront vite !

Grosse fatigue

Le sommeil est essentiel pour les tout-petits et si certains dorment comme un bébé, d'autres ont plus de mal à tomber dans les bras de Morphée. Moralité, bébé est fatigué et vous le dit en commençant à "chouinailler" doucement et à faire sa mauvaise tête. « L'agitation autour de lui est un facteur de fatigue supplémentaire, remarque la pédiatre. Votre bout de chou a besoin de calme pour se reposer ».

  • Installez-le dans sa chambre, en baissant la lumière et en lui parlant doucement pour le bercer. Les sanglots vont vite cesser pour faire place au sommeil.

Bébé colère

Quand il est grognon, pas question de le garder pour lui. Et bébé a plus d'une raison pour s'énerver. Vous ne vous occupez pas de lui et il reste dans son coin depuis trop longtemps à son goût, il s'impatiente pour boire, vous ne comprenez pas au quart de tour ce qu'il essaie de vous dire désespérément…. Il n'en faut pas plus pour déclencher les vocalises particulièrement aiguës de votre ténor en culotte courte.

  • Il faut alors laisser passer une bonne crise de cris rageurs pour l'apaiser. Pour Edwige Antier : « plus vous apprendrez à communiquer avec bébé, plus ses colères iront en s'amenuisant… ». Heureusement pour vos oreilles !

Besoin de tendresse

La pause câlin reste un essentiel de vos rapports avec votre enfant. « Bébé se développe et s'épanouit à votre contact en testant son sens du toucher », explique Edwige Antier. Quand il est laissé trop longtemps tout seul, il s'ennuie et commence à gémir pour manifester sa présence.

  • Si vous ne le prenez pas vite dans vos bras pour le rassurer par votre odeur et votre voix, les protestations discrètes vont vite se transformer en pleurs de revendication.

Le stress du nourrisson

"L'angoisse n'est pas étrangère aux bébés et le monde extérieur a de quoi être perçu comme une menace", souligne la pédiatre. L'inconnu fait peur à bébé qui est sollicité à tous les instants. Le stress est une réaction naturelle qui se manifeste chez les tout-petits par les pleurs. Les larmes évacuent les tensions et libèrent bébé du stress. L'impression de ne pas être compris par sa mère renforce l'anxiété du bébé qui redouble de tentatives de cris pour être compris.

  • Entourez-le au maximum, accompagnez-le dans ses découvertes pour le rassurer sur son environnement et montrez-lui que vous mettez toute votre bonne volonté pour déchiffrer son langage.

En cas de douleur

Bébé n'a pas encore de mots à sa disposition pour exprimer qu'il a mal quelque part. Il ne peut vous avertir que par ses cris qui se font généralement perçants en cas de douleurs aiguës et qui tournent davantage aux gémissements continus en cas de maux chroniques.

  • Pour calmer les pleurs de votre progéniture, vous allez devoir trouver l'origine de ses souffrances et il n'est pas toujours facile de localiser la douleur. Passez vos mains doucement sur son corps et observez ses réactions et ses changements d'attitude pour vous guider. N'hésitez pas à consulter un médecin en cas de doutes.

Y'a de la gêne !

Bébé tient à son confort et il suffit d'un détail pour perturber son humeur. L'environnement joue un rôle important dans son bien-être. Il fait trop chaud ou trop froid ? Il a trop de soleil sur lui ou trop d'ombre… Bébé est exigeant et le fait savoir par des cris à répétition et qui vont crescendo. Le plus souvent, il s'agit d'une question de position qui ne lui convient plus ou d'un rot inachevé.

  • Prenez-le dans vos bras pour lui signifier que vous avez compris son malaise et que vous allez l'aider à le résoudre !

Et si bébé ne s'arrête toujours pas ?

Vous avez tout essayé et pourtant votre petit continue toujours désespérément de pleurer ? Ne vous affolez pas. Oui, il y a sûrement une raison mais si vous n'avez pas toujours la réponse à apporter au quart de tour c'est que vous êtes une mère normale tout simplement !

  • Le plus important est d'être présente à l'appel de bébé et de ne pas lui communiquer votre angoisse de ne pas le comprendre. Votre stress qu'il ressent parfaitement peut redoubler ses pleurs.

Je bouquine

"Bébé pleure", de Marcel Rufo et Christine Schilte, Editions Hachette, 2005.

Sources

Côté bébé, février 2007.

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