Les 4 choses à surveiller avec un enfant à la plage

Qu'il soit bien protégé du soleil
En période estivale, le soleil est le premier ennemi dont il faut se méfier. Notamment chez les plus fragiles. Pour les enfants, on mise sur une protection totale. "Déjà pour la tête, un chapeau et des lunettes de soleil parce queles yeux des enfants sont particulièrement fragileset laissent passer les UVA qui sont toxiques", explique le Dr Sylvie Hubinois, présidente de l'Association française de pédiatrie ambulatoire qui édite le site grand public mpedia.fr.
Bien choisir ses lunettes de soleil
Le choix des lunettes de soleil se fait "en pharmacie ou chez les opticiens pour être sûr qu'il y ait un marquage "CE"", ajoute la pédiatre. Ce sigle garantit que le produit répond aux exigences des autorités européennes et atteste de la fiabilité de l'équipement. Enfin, on opte pour des verres de catégorie 4, extrêmement sombres, pour préserver la vue de nos bambins.
De la crème solaire achetée en pharmacie de préférence
La peau est également la cible du rayonnement solaire. "Pour les tout-petits, on vend en pharmacie des crèmes solaires qui sont autorisées quasiment dès la naissance. Ce sont le plus souvent des crèmes solaires qui contiennent des écrans minéraux", indique la spécialiste.
Par rapport aux écrans chimiques, ces crèmes sont "un peu plus épaisses, plus collantes, moins agréables à utiliser", concède le Dr Sylvie Hubinois. Ce sont néanmoins les plus adaptées à la peau des petits et elles sont efficaces contre les méfaits du soleil.
Les vêtements anti-UV peuvent également être envisagés pour protéger la peau des enfants. "Ils peuvent se baigner avec. Ça protège vraiment bien le torse et les membres supérieurs, mais ça ne protègera pas forcément jusqu'en bas des pieds et jusqu'en bas des mains", note la praticienne. On prend donc soin d'appliquer de la crème solaire en complément, sur les parties dénudées. Pensez à remettre régulièrement de la crème toutes les 2 heures environ et après chaque baignade, en quantité suffisante.
Qu'il boive suffisamment
Les premiers signes de déshydratation sont discrets, notamment chez les enfants qui ne parlent pas. Pour s'en prémunir, "il faut faire boire, proposer de l'eau tout le temps", préconise le Dr Sylvie Hubinois.
"Le bébé qui est au sein, il s'autorégule. C'est-à-dire qu'il va boire plus à chaque fois ou demander plus souvent. Si on répond à ses demandes, il ne va pas être déshydraté", continue la pédiatre.
Quant à un bébé qui boit au biberon "on lui donne des portions fixes. Il n'y a pas de raison particulière d'augmenter les portions de lait quand il fait plus chaud, donc il faut penser à proposer de l'eau entre les repas".
Chez les plus grands, on n'attend pas qu'ils réclament à boire car "la soif, c'est un signe de vraie déshydratation" insiste la spécialiste. Et on préfère l'eau aux boissons sucrées, qui sont diurétiques. C 'est-à-dire qu'elles favorisent la formation d'urine et donc les pertes en eau.
Qu'il ait des brassards adaptés pour éviter la noyade
"La noyade n'a pas disparu en France. On compte à peu près 1 000 cas de noyades chaque année, dont 400 mortelles sur les plages et les piscines", annonce d'emblée le Dr Sylvie Hubinois.
Pour prévenir ces drames, la première règle est de ne pas quitter ses enfants des yeux. On veille également à les équiper en conséquence "même s'ils pataugent au bord de l'eau et qu'on est à dix mètres", avertit la pédiatre.
Pour les plus petits, elle conseille les bouées qui sont faites de brassards accrochés à une ceinture en mousse. C'est le cas du modèle Puddle Jumper® de Sevylor ou encore le "brassard ceinture évolutif" commercialisé chez Decathlon, sous la marque Nabaiji. Ces équipements, qui font le tour du corps, assurent une bonne flottabilité. L'autre bon point, c'est l'absence de gonflage de la ceinture. Aucun risque donc qu'elle éclate ! Là aussi il existe une norme CE.
Le Dr Sylvie Hubinois recommande également les maillots de bain avec flotteur intégré. Ils sont efficaces dans la prévention du risque de noyade car "l'enfant ne peut pas l'enlever".
Concernant les brassards classiques "un enfant qui est petit, ça lui maintient le cou dans l'eau", prévient la spécialiste. On les réserve donc aux plus grands qui sont ainsi plus libres de leurs mouvements pour apprendre à nager.
En revanche, il faut bannir les bouées classiques autour de la taille (risque que l'enfant se retourne et se retrouve la tête sous l'eau) et les bouées de cou, nouvelle mode !
Qu'il n'ait pas froid dans l'eau
La sieste après le déjeuner, un rempart contre l'hydrocution ? Pas pour le Dr Sylvie Hubinois : "Ce n'est pas la peine d'attendre 3 heures après le repas, ça n'a aucun support scientifique."
Au contraire, pour que l'enfant résiste bien au froid de la baignade, il est conseillé de le faire un peu manger avant. Pour éviter le choc thermique, on prend plutôt garde à la température de l'eau.
"Il ne faut pas mettre de petits enfants dans de l'eau froide. Ils n'ont pas forcément une grosse masse graisseuse pour se protéger et ils se refroidissent vite, car leur surface cutanée (dite "surface corporelle") en contact avec l'eau est proportionnellement beaucoup plus importante que celle d'un adulte. Dès qu'on voit qu'ils deviennent un peu pâlichons, les lèvres bleutées ou, a fortiori, qu'ils commencent à claquer des dents, il faut les sortir de l'eau" conclut la pédiatre.