Le Sida, toujours mal accepté dans l'entreprise

Un parcours professionnel semé d'embûches
Grâce à l'évolution des traitements, de nouvelles perspectives s'ouvrent aux personnes infectées par le virus du Sida, notamment l'accès à un emploi. Cependant, leur parcours est semé d'embûches et selon l'association AIDES, les séropositifs sont l'objet de discriminations dans l'entreprise.
Un sondage révélateur
Les résultats d'un sondage relatif au « regard des Français sur l'insertion des personnes handicapées et séropositives dans l'entreprise » montrent que les maladies infectieuses sont les plus mal acceptées selon 57% des Français interrogés. Viennent ensuite les troubles psychologiques (dépressions, névroses, etc.) (42%), les handicaps moteurs (32%), puis les maladies chroniques évolutives comme le cancer ou la sclérose en plaque (16%). Pourtant, selon 75% des employés, un salarié handicapé doit être traité comme les autres. Plus de 35% des travailleurs interrogés déclarent travailler avec un ou des salariés handicapés, mais seulement 4% avec un ou des séropositifs. Toutefois, la quasi-totalité ne demanderait pas mieux que de travailler avec une personne atteinte d'un handicap visible ou non (97%) ou avec un collègue séropositif (93%). Et enfin, 86% des Français pensent que les patients atteints du Sida subissent des discriminations dans l'entreprise.
Une campagne nationale de sensibilisation
Afin de sensibiliser le milieu de l'entreprise à l'intégration des personnes séropositives, l'association AIDES s'est lancée dans une campagne nationale programmée sur deux ans. Celle-ci comprendra notamment la diffusion de 200.000 affiches, l'édition d'un guide pratique « VIH/Sida en milieu du travail », 3 spots télévisés et une vidéo de sensibilisation.
L'entreprise doit enfin accepter de faire une place aux personnes touchées par une pathologie lourde. Il est aujourd'hui plus que primordial de remédier aux nombreuses situations de détresses et aux évènements dramatiques liés à la séropositivité.