La pollution de l’air en hiver augmenterait le risque de crise cardiaque

Deux études présentées lors des sessions scientifiques 2023 de l’American Heart Association, à Philadelphie (Etats-Unis), ont révélé que les polluants piégés dans les couches d'air plus basses et plus froides exposeraient les personnes à un plus grand risque de maladie cardiovasculaire.
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Irritations oculaires ou des voies respiratoires, crises d’asthme, exacerbation de troubles cardiovasculaires et respiratoires sont autant de conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé. Chaque année en France, on estime que 40 000 décès seraient attribuables à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines. Ainsi, la pollution de l’air constitue facteur de risque important pour la santé en France puisqu’elle représente 7 % de la mortalité totale de la population française.

Lors des sessions scientifiques 2023 de l’American Heart Association, organisées à Philadelphie, des chercheurs d'Intermountain Health ont révélé que les polluants piégés dans les couches d'air plus basses et plus froides exposeraient les personnes à un plus grand risque de maladie cardiovasculaire.

Comment l’air de l’hiver impacte la santé cardiovasculaire

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont examiné l'association entre : les particules fines et la pollution atmosphérique par l'ozone, les hospitalisations pour angine instable (douleur thoracique instable qui n'entraîne pas de lésions organiques) et les infarctus aigus du myocarde (crise cardiaque dans laquelle une partie du muscle meurt) et ce, au cours de deux saisons distinctes dans l'Utah où ces types de pollution sont à des niveaux plus élevés.

Résultat : ils ont constaté que l’augmentation des particules fines était associée à un risque accru de crise cardiaque pendant la saison d’inversion hivernale (lorsque l’air froid est emprisonné dans les chaînes de montagnes environnantes, ce qui maintien les polluants), mais pas pendant la saison estivale des incendies de forêt.

Il ne faut pas attendre pour aller à l’hôpital en cas de douleurs thoraciques

L’équipa a également constaté que le risque de douleurs thoraciques instables augmentait au cours des deux saisons, mais que les gens attendaient jusqu'à deux semaines pour se faire soigner pendant l'hiver

« Nous constatons que la pollution de l'air affecte différentes personnes, de différentes manières et selon les saisons. Cette étude renforce le fait que si quelqu'un a des douleurs thoraciques, il doit se rendre à l'hôpital, quelle que soit la saison », a déclaré Benjamin Horne, professeur de recherche et directeur de l'épidémiologie cardiovasculaire et génétique à Intermountain Health. 

Il conseille aux populations, en cas de douleurs thoraciques, de ne pas hésiter à se rendre à l’hôpital. « En fin de compte, si quelqu'un pense qu'il devrait peut-être aller à l'hôpital ou non, il devrait faire preuve de prudence et se faire évaluer. »

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