La guérison progresse dans le cancer de l’enfant

Le cancer chez l’enfant : on en guérit de mieux en mieux
Chaque année en France, un cancer est diagnostiqué chez environ 2 500 enfants et adolescents. Selon la Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, en trente ans, grâce à l’amélioration des traitements, les taux de guérison chez les enfants moins de 14 ans sont passés de 30 à 82%, à 85% pour les leucémies et 90% pour les lymphomes (cancers du système lymphatique). Néanmoins, les cancers sont la première cause de décès par maladie chez les moins de 14 ans et certaines tumeurs restent difficiles à soigner par les chimiothérapies classiques. C’est le cas notamment de celles qui touchent le cerveau et les os. Or, moins de 10% des enfants qui récidivent accèdent à un nouveau traitement.
Les cancers les plus fréquents :
- leucémies (28 % des cas).
- tumeurs du système nerveux central (SNC) (25 %).
- lymphomes (11 %).
Les enfants oubliés de la recherche contre le cancer
Trouver de nouvelles molécules est donc une priorité. Il fait d’ailleurs partie du plan cancer 2014-2017. L’enjeu est de taille mais il n’intéresse pas forcément la recherche car il touche peu de malades (1 à 2% des cancers dans les pays développés). En France, seulement 2% des fonds alloués à la lutte contre cette maladie concernent le cancer chez les enfants. En 2007, le parlement européen a enjoint les laboratoires pharmaceutiques à investir dans des médicaments pédiatriques. Si des progrès ont été faits, ils demeurent insuffisants. Et de nombreux enfants sont toujours traités avec les mêmes médicaments que les adultes. C’est encore pire dans les pays pauvres où les petits patients décèdent faute de traitements. « Une situation inacceptable » pour le directeur de l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC).
Deux essais prometteurs
Des innovations sont toutefois à l’étude comme à l’Institut Gustave Roussy à Paris où deux projets sont en route. Le premier projet, MAPPYACTS, vise à faire un portrait moléculaire de la tumeur chez 300 enfants en échec thérapeutique. L’idée est de cartographier les anomalies de la tumeur afin de mieux orienter la recherche en fonction du profil précis du cancer. Le deuxième, AcSé-eSMART, réalisé sous l’égide de l’Institut National du Cancer, est en charge de tester 10 nouvelles molécules au cours d’un même essai clinique auprès de 260 enfants. Une première du genre qui devrait débuter au printemps.
Sources
Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, Institut National du Cancer, Gustave Roussy.