Jardiniers : attention aux pesticides

20 millions de personnes pratiquent le jardinage en France pour leur loisir et utilisent des pesticides pour protéger leurs plantations des mauvaises herbes, vers, champignons, et autres parasites des végétaux. Les pesticides regroupent en fait différents produits phytosanitaires tels que les fongicides, les herbicides et les insecticides. Ces produits peuvent être toxiques ou présenter un danger lors d'utilisations répétées. Malheureusement, les jardiniers du dimanche n'ont pas toujours conscience des risques qu'ils encourent lors de l'utilisation de ces produits. Trop souvent, ils se protègent insuffisamment et utilisent des doses trop importantes.
Des risques pour l'utilisateur
L'inhalation des aérosols, le contact des produits sur la peau, sont autant d'occasions d'exposition à des produits qui peuvent être toxiques. Les risques sont pourtant bien réels. Les organophosphorés par exemples sont des neurotoxiques potentiels. D'autres pesticides sont soupçonnés d'être à l'origine de cancers chez les agriculteurs ou encore de diminuer la fertilité masculine. Il est donc important de respecter les précautions d'utilisation adaptées à chaque produit.
Une pollution des ressources en eau potable
Les pesticides s'accumulent dans les sols et dans l'air. Avec la pluie, ils sont entraînés et rejoignent les nappes phréatiques par infiltration dans le sol ou les rivières par ruissellement des eaux. Au final, ce sont nos réserves d'eau potable qui sont polluées. Il faut donc utiliser la juste dose et ne pas en abuser.
Une campagne d'information pour de bonnes pratiques au jardin
Pour sensibiliser la population à ces différents risques, trois ministères (Agriculture et pêche, Santé et Aménagement du Territoire et Environnement) se sont associés pour lancer une campagne d'information sur le bon usage des pesticides.Depuis 1996, une commission d'étude de la toxicité décerne un label « jardin » qui autorise la commercialisation des produits. Ainsi, 40% des produits ont été retirés du marché. Il en reste aujourd'hui 1500 qui doivent répondre à des normes d'étiquetage très strictes comportant:
- la dangerosité du produit
- ses conditions d'utilisation (port de gants, de masque, etc.)
- le risque selon l'exposition (par contact avec la peau, les yeux ou par inhalation)
- l'usage pour lequel le produit a été accrédité et les doses d'utilisation
répondre à des normes d'étiquetage très strictes comportant:
Encore faut-il que ces conseils soient lus et respectés !
La campagne d'information vise à inciter les amateurs de jardinage à mieux se protéger et à adopter des pratiques, qui tout en étant efficaces, ne portent pas préjudice à l'environnement. Les DDASS (Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales) enverront des brochures (« pesticides, mode d'emploi ») et des affiches à destination des écoles et des salles d'attente des médecins généralistes.En parallèle, les contrôles seront multipliés auprès des professionnels de l'agriculture.