Intérêt trop faible pour les médicaments anti-Alzheimer !

Suite à une réévaluation de la commission de la Transparence, la Haute autorité de santé (HAS) recommande de limiter la prescription des médicaments de la maladie d’Alzheimer à un an, renouvelable sous conditions strictes. Ces médicaments n’ont qu’un intérêt thérapeutique faible, tandis que la prise en charge de la maladie d’Alzheimer doit être entreprise de façon globale et ne pas reposer uniquement sur des médicaments.
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800.000 Français atteints d’Alzheimer

En France, 800.000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer. Cette maladie représente donc bien un problème de santé publique imposant une mobilisation générale avec amélioration de la prise en charge des malades et prise en compte de la détresse de l’entourage des malades.

C’est dans ce cadre que les médicaments destinés aux malades d’Alzheimer ont été réévalués à la suite de nouvelles données scientifiques.

Médicaments anti-Alzheimer : avec modération !

Le rapport de l’efficacité et des effets indésirables des 4 médicaments analysés : Ebixa (Lundbeck), Aricept (Eisai), Exelon (Novartis Pharma), Reminyl (Janssen Cilag), a été jugé faible, avec « des effets au mieux modestes (…), dont la pertinence clinique reste discutable » et « un risque de survenue d'effets indésirables pouvant nécessiter l'arrêt du traitement (troubles digestifs, cardiovasculaires et neuropsychiatriques notamment) ». Enfin, ils sont associés à un « risque accru d'interactions médicamenteuses du fait de la polymédication habituelle chez les patients âgés ».

En conséquence, la HAS recommande de ne délivrer ces médicaments que pour une durée d’un an avec réévaluation attentive des bénéfices par le médecin prescripteur au bout de 6 mois, tout en privilégiant la prise en charge globale.

Les autorités publieront fin novembre la réactualisation de ses recommandations professionnelles.

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Source : Communiqué de presse de la Haute autorité de santé, 27 octobre 2011.