L’interdiction du bisphénol A est reportée d’un an !

La Commission des Affaires sociales (CAS) du Sénat vient de repousser l’échéance de la loi interdisant le bisphénol A dans les contenants alimentaires de 2014 à 2015. Cette proposition de loi doit être examinée le 9 octobre au Sénat. Les associations de protection de l’environnement et de la santé environnementale appellent les sénateurs à ne pas suivre cette décision « absurde » et à adopter la loi avec son échéance originale.
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Un an d’exposition supplémentaire au bisphénol A

La toxicité du bisphénol A a été mise en évidence chez l’animal et est suspectée chez l’homme.

Considérant qu’il ne fallait pas attendre davantage de preuves pour protéger la santé des populations, les experts avaient adopté un texte visant à suspendre la commercialisation totale des conditionnements alimentaires en bisphénol A à compter du 1er janvier 2014.

Ce délai de deux ans tenait compte des difficultés pour les industriels à trouver des produits de substitution au bisphénol A adaptés et non nocifs. Or aujourd’hui, ce délai est augmenté d’un an supplémentaire.

830.000 enfants de plus seront exposés dans le ventre maternel

Les associations s’insurgent et réclament un retour à l’échéance initiale. Aucun délai n’est accordé pour les conditionnements alimentaires contenant du bisphénol A destinés aux nourrissons et aux enfants jusqu’à 3 ans, lesquels seront bel et bien suspendus dès le 1er janvier 2013.

Alors pourquoi repousser l’autre échéance de 2014 à 2015 et ainsi exposer les femmes enceintes une année de plus : les expositions in utero sont celles dont les conséquences sur la santé sont les plus redoutées. « Une année de perdue, c’est 830.000 enfants de plus qui seront exposés dans le ventre maternel ».

Pour l’instant, seul un avertissement sanitaire sur les produits contenant du bisphénol A est prévu, déconseillant leur usage aux femmes enceintes ou allaitantes…

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Source : Communiqué du Sénat, 3 octobre 2012 ; Communiqué de presse des associations de protection de l’environnement et de la santé environnementale, 4 octobre 2012.