Grossesse et restrictions alimentaires : attention danger !

Publié par Dr Philippe Presles
le 9/04/2001
Maj le
2 minutes
Autre
De plus en plus obsédées par la minceur, nombre d'adolescentes présentent des troubles du comportement. Les conséquences de la restriction alimentaire ne se font pas attendre, avec notamment des perturbations hormonales. Ainsi, on observe de plus en plus d'infertilités d'origine alimentaire chez les jeunes femmes. Or, il est primordial de démarrer une grossesse avec un bon niveau nutritionnel.

La psychose de la minceur

Les troubles du comportement alimentaire sont de plus en plus fréquents chez les adolescentes. Une sur deux a peur de prendre du poids et une sur trois considère son poids comme trop élevé, alors qu'en terme d'Indice de Masse Corporelle il est normal. Cette obsession de la minceur porte avant tout sur l'apport calorique, principalement lipidique.

Des conséquences graves

La restriction alimentaire entraîne des conséquences, dont la frilosité, le syndrome de Raynaud, des troubles du cycle menstruel (avec des règles irrégulières, voire un arrêt) et une infertilité. Précisément, seuls quatre jours de restriction calorique chez une femme mince suffisent pour entraîner des perturbations hormonales. Par ailleurs, de plus en plus de femmes en âge de procréer sont déficientes en micronutriments, particulièrement en fer et en folates (vitamine B9).

Démarrer une grossesse nécessite un bon niveau nutritionnel

Pourtant, une grossesse se doit d'être démarrée avec un bon niveau nutritionnel. C'est donc bien avant d'être enceinte qu'il faut adopter une alimentation variée et équilibrée, et bien sûr la poursuivre durant toute la grossesse, tant pour le développement harmonieux du futur bébé que pour la santé de la femme. Une grossesse nécessite énormément d'énergie ! il faut donc constituer ses réserves bien avant.

Sources

Impact Médecin, n°528, 30 mars 2001.

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