Fuites urinaires : un handicap encore tabou

Du 12 au 17 mai 2003, l'Association Française d'Urologie organise « la semaine nationale de l'incontinence », afin d'informer le grand public sur ce handicap et ses traitements. Cette affection fréquente, de caractère dévalorisant, entraîne souvent un repli sur soi des personnes qui en sont atteintes. Or aujourd'hui, de nombreuses solutions thérapeutiques existent.
Durant toute cette semaine, un numéro Indigo (0821.020.101, 0,12 euro TTC la minute, de 9h00 à 20h00 du lundi 12 au vendredi 16 mai et de 9h00 à 18h00 le samedi 17 mai), mis à la disposition de tous, permet d'obtenir quantités de renseignements médicaux et pratiques, tant sur cette affection elle-même que sur sa prise en charge ou les initiatives de proximité. Sont également programmés des conférences grand public dans les universités et des opérations portes ouvertes des centres de traitement.
En France, 3 millions de femmes souffrent de troubles urinaires. Mais ne croyez pas qu'ils soient réservés à la femme d'âge mûr : une sur deux a moins de 50 ans et une sur six moins de 30 ans.Ne laissez pas ce handicap gâcher votre vie quotidienne, les solutions existent ! Parlez-en à votre médecin traitant ou à votre urologue.
Muscles relâchés
Si des fuites urinaires surviennent à l'effort (en toussant, en portant votre enfant, en soulevant un poids, en tapant dans une balle de tennis, lors d'un jogging…), il s'agit vraisemblablement d'un sphincter trop faible ou de muscles du périnée relâchés. Une rééducation avec un kinésithérapeute spécialisé peut suffire, sinon une chirurgie est envisagée. Lors d'une hospitalisation courte, une sorte de ruban est positionnée en passant par voie naturelle, par le vagin, afin de soutenir le canal de l'urètre. Cette chirurgie donne 80% de réussite.
Vessie hyperactive
En cas d'envies fréquentes et impérieuses d'uriner, la vessie est certainement hyperactive. Se contractant à la moindre sensation, elle provoque de tels troubles. Des médicaments peuvent calmer la vessie, associés ou non à une rééducation. Si cette méthode ne donne pas satisfaction, on peut recourir à la pose, sous la peau, d'un petit appareil d'électrostimulation qui tempère l'activité des nerfs de la vessie.
Cystite et infection urinaire
Envie fréquente d'uriner, brûlures, urines foncées et malodorantes, ces symptômes correspondent à une infection urinaire ou cystite (multiplications de bactérie irritantes dans la vessie). Il faut boire régulièrement environ 1,5 litre d'eau par jour et suivre un traitement antibiotique.
Descente de vessie
Sensation d'avoir une boule dans le vagin, perte d'urine, envie impérieuse, difficultés à faire pipi, Très désagréables, ces symptômes handicapent dans la vie de tous les jours. Il s'agit ici probablement d'une descente de vessie. La rééducation permet de tonifier les muscles du périnée, mais il faut également traiter le cas échant un problème de constipation. Si la descente de cet organe est importante, il est possible de remettre en place la vessie, par voie naturelle ou par incision ou coelioscopie. On pratique également un renforcement des muscles et des ligaments à l'aide de voiles de tissus synthétiques capables de soutenir la vessie. Renseignez-vous durant cette semaine, puis consultez !