Enurésie de l’adolescent : on ne lâche rien !
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Quels moyens pour venir à bout d’une énurésie ?

Parfois cependant, l’énurésie perdure malgré les règles hygiéno-diététiques respectées et la prise en charge d’un « déficit de l’attention avec hyperactivité » ou d’un syndrome des apnées du sommeil.

Plusieurs traitements, adaptés aux informations fournies par le calendrier mictionnel peuvent être proposés :

  • La desmopressine -qui n’existe plus que sous forme de lyophilisat oral MinirinMelt®- est le médicament de premier recours. Efficace dans les formes d’énurésie avec polyurie (urines abondantes).
  • Les alarmes sonores sont plutôt le choix privilégié dans les formes à petite capacité vésicale (30% des cas). Une sonde glissée dans la culotte ou une alèse déclenche une alarme dès les premières gouttes. Elles sont considérées efficaces après 14 nuits sèches consécutives. Ces systèmes d’alarme sont efficaces (aucune nuit mouillée) dans 60 à 80 % des cas sur une moyenne d’utilisation de trois mois (les alarmes sont d’autant plus efficaces que le patient est plus âgé et motivé). Il peut parfois être nécessaire de prescrire un traitement combiné alarme- desmopressine. En particulier dans les cas où la polyurie s’accompagne d’une capacité de vessie réduite. Avec le temps, l’alarme sonore permet à la personne de dormir une nuit entière sans se lever : cela signifie qu’on est parvenu à resynchroniser la vessie avec la production d’urine nocturne.
  • Certains médicaments appelés anticholinergiques (Oxybutinine) peuvent s’avérer utiles, en seconde intention lorsqu’on suspecte une énurésie nocturne par une vessie hyperactive qui peut n’exister que pendant le sommeil (1/3 des 30% d’énurésies nocturnes à capacité de vessie réduite).
  • Les antidépresseurs (ceux dits imipraminiques) sont réservés à de rares cas d’énurésies réfractaires chez l’adolescent et prescrits de manière très « encadrée » du fait de leur toxicité cardiaque potentielle. Ils agissent sur le seuil d’éveil et sur la capacité de la vessie.
  • L’hypnose, la psychothérapie, l’acupuncture, l’homéopathie ou la chiropraxie n’ont pas à ce jour fait la preuve de leur efficacité, faute d’études fiables.
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Source : D’après un entretien avec le Dr Henri Lottmann, chirurgien urologue - service chirurgie viscérale pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris)