La e-cigarette va-t-elle devenir un médicament ? Dix médecins lancent un appel

Demain mardi, le Parlement Européen décidera si l’e-cigarette doit être considérée comme un médicament ou si elle reste un produit de consommation courante.Pour contrer une telle décision, l'Association indépendante des utilisateurs (Aiduce) a donné rendez-vous lundi aux « vapoteurs » sur le parvis de l'institution à Strasbourg afin de faire entendre leur voix.Mais parallèlement, dix médecins ont lancé un appel inédit en faveur de cette e-cigarette.
© Istock

Un appel pour que la e-cigarette reste un produit de consommation courante

La cigarette électronique s’annonce comme une alternative au tabac, menant un certain nombre de fumeurs à réussir leur sevrage. À ce jour, on dénombre 7 millions de vapoteurs en Europe, dont 1,5 million en France, un nombre qui explose puisqu’ils n’étaient que 500.000 en début d’année…

Pour que la e-cigarette reste un produit de consommation courante, l’Aiduce a récolté 40.000 signatures pour une pétition réclamant « un examen neutre de cette alternative au tabac ».

Des médecins se mobilisent aussi très activement autour du Dr Philippe Presles, en lançant un appel inédit pour la reconnaissance médicale de la cigarette électronique.

Ils sont dix spécialistes, cardiologue, cancérologue, pneumologue, neurologue, ORL, gynécologue ou encore urologue, tous constatant les dégâts du tabac dans l’exercice de leur pratique, à vouloir « pousser les médecins à la conseiller plus largement ».

Dans cet objectif, il faut commencer par « rassurer les fumeurs sur les idées fausses qui circulent sur la cigarette électronique » et qui les détournent de cette solution pourtant efficace dans le sevrage tabagique.

E-cigarettes : des idées fausses à balayer définitivement

  • La nicotine contenue dans les e-cigarettes n’est pas dangereuse pour la santé des fumeurs.
  • Les substances dégagées par les e-cigarettes sont de très loin moins dangereuses que celles issues de la cigarette classique : monoxyde de carbone ou CO responsable d'infarctus du myocarde et d'attaques cérébrales, goudrons cancérigènes, particules fines aboutissant à des bronchites chroniques obstructives.
  • Les doutes portés sur la parfaite innocuité des e-cigarettes doivent toujours être comparés à la nocivité avérée des cigarettes conventionnelles.
  • Tout fumeur désireux d'arrêter de fumer peut recourir à la e-cigarette, en association ou non avec des substituts nicotiniques comme les patchs ou les gommes à mâcher.
  • Enfin, la e-cigarette, même avec un liquide contenant de la nicotine est beaucoup moins addictive que la cigarette conventionnelle et permet un sevrage rapide ou progressif du tabac.

Au final, la e-cigarette tient une place très utile dans la lutte contre les maladies du tabagisme.

Les dix médecins recommandent que « les recherches visant à améliorer les e-cigarettes et leurs e-liquides continuent activement, de manière à pouvoir contenter un nombre toujours plus important de fumeurs et les aider efficacement au sevrage du tabac ».

Dans cet objectif, ils soutiennent la position des autorités françaises de ne pas faire de la e-cigarette un médicament.

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Source : Appel pour la reconnaissance médicale de la cigarette électronique, Dr Philippe Presles, 7 octobre 2013.