Diagnostic du cancer de la prostate : quelle est l'utilité du dosage sanguin du PSA ?
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Mais lorsqu'il y a cancer, le dosage du taux de PSA est très utile

Le dosage PSA fait parfois suspecter la présence d'un cancer de la prostate, alors que le toucher rectal est parfaitement normal. Il devient en effet un élément diagnostic quand ses valeurs augmentent anormalement, que le rapport PSA libre sur PSA total est inférieur à 15%, et quand le dosage annuel augmente de façon sensible (plus de 0,75 ng/ml par an).

Quand le cancer de la prostate est diagnostiqué (toucher rectal, et confirmé par la biopsie), le taux de PSA, rajouté à d'autres informations, renseigne sur la gravité de la maladie. Le pronostic est souvent meilleur quand les taux sont modérément augmentés.

Après le traitement chirurgical du cancer de la prostate, le PSA sera indispensable pour la surveillance. Puisqu'il n'est fabriqué normalement que par cette glande, totalement retirée au cours de l'intervention, il doit a priori être quasiment indosable (inférieur à 0,5 ng/ml) pendant au moins 5 ans. Les contrôles sanguins seront réalisés tous les 6 mois pour s'en assurer.

Lorsque la radiothérapie externe seule est choisie pour soigner le patient, l'interprétation du taux de PSA est plus difficile.

Toujours haut en début de traitement, il ne diminue que progressivement pour atteindre une valeur quasi nulle un an après la fin du traitement.

Là encore, une surveillance régulière est recommandée tous les six mois et pour au moins 5 ans.

Lorsque les taux de PSA remontent dans les suites d'un traitement du cancer de la prostate, il faut alors refaire le bilan complet de la situation pour adapter au mieux la prise en charge thérapeutique.

Faut-il dépister le cancer de la prostate ?

La Haute autorité de santé ne recommande pas le dépistage systématique du cancer de la prostate (dosage des PSA et toucher rectal), même aux sujets à haut risque de développer ce cancer. Les autorités considèrent que le bénéfice du dépistage n’est pas prouvé, tandis que le dépistage et les traitements exposent à des risques physiques et psychiques (faux-positif, biopsie, dysfonction érectile…). Le dépistage doit donc rester un acte individuel demandé par des hommes clairement informés.

Enfin, en cas de diagnostic positif, une surveillance active doit être privilégiée afin de différer les plus possible toute intervention chirurgicale ou autre.

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Source : Bjork T., et al. The pronostic value of different forms of prostate specific antigen and their ratio in patients with prostate cancer. BJU Int 1999; 84(9): 1021-1027. Zerbib H. La revue du Généraliste et de la Gérontologie 2002 ; 82(9) : 58-60