Dépister la surdité néonatale

Le dépistage de la surdité néonatale n'est pas sans difficulté, notamment en raison de la détection fréquente de « faux positifs ». Ces erreurs entraînent des évaluations auditives supplémentaires chez l'enfant et des angoisses parentales. Une équipe de chercheur propose un nouveau protocole permettant de réduire jusqu'à six fois le nombre de diagnostic par excès, tout en conservant le rendement indispensable à tout dépistage systématique. Son utilisation permettrait une prise en charge précoce de la surdité, dont l'efficacité a été démontrée.

Une combinaison de deux tests

L'otoémission acoustique est l'émission d'un son par l'oreille interne, phénomène perceptible uniquement à l'aide d'un appareil d'enregistrement spécifique à partir d'un petit écouteur placé dans l'oreille de l'enfant. Indolore et rapide, il est fréquemment utilisé chez les nouveau-nés avant l'âge de six mois pour dépister une surdité suspectée.L'enregistrement des potentiels évoqués requiert la pose de trois électrodes sur le cuir chevelu. Mais, tout comme l'otoémission acoustique, il peut être source de faux positifs. En revanche, réaliser simultanément ces deux tests réduit le nombre d'erreurs. Les auteurs de cette étude, suggèrent donc dans le cadre d'un dépistage systématique, de combiner ces deux méthodes pour obtenir un haut rendement avec une grande valeur prédictive. Par ailleurs, effectuer dans un même temps ces deux tests permet de réduire le nombre de séances d'examens pour l'enfant.

En attendant un positionnement français, sachez que le Royaume-Uni envisage dès à présent d'utiliser cette méthode pour généraliser le dépistage de la surdité néonatale.

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Source : Lancet, 2 décembre 2000, 356 : 1903-1907.