Dépistage de l'ostéoporose et sécu

L'ostéoporose est une maladie fréquente et grave du squelette...
L'architecture de l'os est altérée et sa masse globale diminue, le rendant moins résistant aux traumatismes, même minimes. La principale complication de l'ostéoporose, qui ne se révèle d'ailleurs pas autrement, c'est la fracture. Les fractures vertébrales (tassements) sont les plus fréquentes, suivies de près par la fracture de l'extrémité supérieure du fémur et celle des poignets. Elles surviennent plus fréquemment chez les femmes et à mesure que l'âge augmente.Tous les autres os peuvent être touchés, à l'exception de ceux du crâne, de la colonne cervicale ou des doigts. La plus redoutable des complications de l'ostéoporose est la fracture de l'extrémité supérieure du fémur, la fameuse « fracture du col du fémur » qui retentit sur la qualité et, parfois même, sur la durée de la vie.
...C'est aussi un réel problème de santé publique
Toute femme occidentale de plus de cinquante ans a 40 % de risque de faire une fracture due à l'ostéoporose. En France, 1,5 million de femmes ont déjà été concernées.En 2000, le coût global ce fléau avoisinait le milliard d'euros. Plus des deux tiers de cette somme n'ayant servi qu'à la prise en charge de ses complications.Du simple fait de l'évolution démographique, on s'attend à voir tripler le nombre de fractures ostéoporotiques d'ici 2050…
Il faudra donc choisir de prévenir, plutôt que de guérir
Ce qui ne semble pas si facile à faire, puisque le diagnostic d'ostéoporose est souvent fait au moment des problèmes et non en amont, quand l'instauration de médicaments utiles est déjà possible.Si l'on suit les recommandations de l'ANAES (Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé), les indications de l'ostéodensitométrie, examen totalement indolore, précis, reproductible, peu irradiant et permettant le diagnostic d'ostéoporose ainsi que son état d'avancement, n'incluent pas encore le dépistage systématique. Il n'est, à ce jour, remboursé que dans certaines conditions : fractures sans traumatisme évident de la femme ménopausée ; antécédents personnels ou familiaux proches de fractures ostéoporotiques ; ménopause précoce ; traitement ou maladie potentiellement responsable d'ostéoporose ; dénutrition importante.
Le capital osseux se constitue dans les deux premières décennies (apport en calcium et vitamine D), s'entretient tout au long de la vie (hygiène alimentaire, activité sportive), se préserve après la ménopause (instauration d'un traitement hormonal substitutif). À chacune de ces grandes étapes, les médecins sont là pour conseiller, suivre et traiter en cas de problème. L'ostéodensitométrie apparaît donc comme un outil très utile de diagnostic précoce d'une pathologie dont la gravité ne se révèlera que bien plus tard, lors de ces « petites chutes » aux conséquences énormes.