Comment savoir si l'on a des kystes ovariens ?

Qu’est-ce qu’un kyste ovarien ?

Un kyste ovarien est une petite grosseur remplie de liquide qui se développe au niveau de l’ovaire.

« Ces kystes sont fréquents et ne s’accompagnent généralement d’aucun symptôme », explique le Pr Vergote, chef de service Gynécologie-Obstétrique à l’UZ Leuven.

Ils ne sont donc pas malins ?

« Cela dépend du type de kyste ovarien », complète le professeur. « La forme la plus courante, le kyste fonctionnel, est bénigne. Il apparaît pendant l’ovulation et disparaît généralement de lui-même. »

Comment se développent les kystes ovariens ?

« À côté des kystes ovariens fonctionnels, il existe encore d’autres kystes, les kystes néoplasiques (nouvelle croissance) », poursuit le Pr Vergote. « Ces kystes peuvent être bénins ou malins. Ils résultent de la croissance anormale de certaines cellules. Parmi les plus courants, on trouve le kyste dermoïde, aussi appelé « tumeur tératome », et le cystadénome. »

Dans certains cas, les kystes ovariens sont provoqués par des affections, comme une endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques.

Quels sont les symptômes des kystes ovariens ?

Les kystes ovariens ne provoquent généralement aucun symptôme.

On les découvre souvent par hasard lors d’un examen vaginal ou d’une échographie. Mais ils peuvent parfois être à l’origine de plaintes, par exemple s’ils se déchirent, quand ils sont volumineux ou en cas de torsion du kyste (qui tourne sur son axe).

Les symptômes suivants peuvent alors se manifester :

• ventre gonflé,
• mal au ventre diffus de longue durée jusqu’à une forte douleur soudaine dans le (bas)ventre,
• douleur sur le côté,
• perturbation des menstruations,
• douleur pendant l’acte sexuel,
• nausées,
• vertiges.

« Si vous avez des plaintes de ce type, consultez votre médecin généraliste ou votre gynécologue », recommande le Pr Vergote.

Comment le médecin pose-t-il le diagnostic ?

« Si le gynécologue suspecte d’après l’examen vaginal la présence d’un kyste ovarien, il va demander une échographie », précise le Pr Vergote. Cet examen permet de voir la taille, la forme, la localisation et la masse (liquide et/ou solide) du kyste. Sur base de ces éléments, le médecin détermine la suite du traitement : attendre ou enlever le kyste.

S’il apparaît à l’échographie que le kyste ne se compose pas seulement de liquide, le médecin va aussi demander une analyse de sang afin de mesurer le taux de CA 125. Dans certains cas, un taux élevé de CA 125 dans le sang peut indiquer la présence d’un cancer de l’ovaire.