Cancer : nouveaux cas en hausse, mais baisse de la mortalité

Si le nombre de nouveaux cas annuels de cancer a considérablement augmenté ces 25 dernières années en France, le risque de mortalité du à cette maladie diminue régulièrement. Tels sont les principaux enseignements de la dernière étude présentée par l'Institut de veille sanitaire (InVS).

Selon l'Institut, le nombre de nouveaux cas apparus en 2005 est estimé à 320.000 (180.000 chez les hommes et 140.000 chez les femmes), tous cancers confondus. En 25 ans, la fréquence de survenue du cancer a ainsi quasiment doublé chez l'homme (+93%) et fortement augmenté chez la femme (+84%). Au-delà de ces données globales, l'étude dresse un bilan détaillé pour chacun des 23 types de cancer répertoriés.Ainsi, le cancer le plus meurtrier reste celui du poumon (26.624 décès en 2005) qui concerne aux trois quarts les hommes, mais progresse chez les femmes. Pour ces dernières, le cancer du sein représente la moitié des cas de cancers supplémentaires enregistrés ces 25 dernières années et demeure le plus fréquent (49.814 nouveaux cas en 2005). Il est à l'origine du plus grand nombre de décès (11.201), mais le taux de mortalité décroît régulièrement depuis les années 1998-2000.

Chez l'homme, 70% des cas supplémentaires concernent la prostate. Pour ces deux cancers, l'InVS souligne que la modification des pratiques médicales et le développement du dépistage ont joué un rôle majeur dans le diagnostic croissant de ces maladies.Avec 37.413 nouveaux cas estimés et 16.865 décès en 2005, le cancer du colon-rectum est le troisième cancer le plus fréquent, mais son incidence (nombre de nouveaux cas sur une période donnée) reste stable chez l'homme comme chez la femme.Le nombre de nouveaux cas de cancer de la peau est estimé à 7.401 en 2005, et le nombre de décès à 1.440. Au cours de la période 1980-2005, l'augmentation annuelle de l'incidence est respectivement de 4,7% chez l'homme et 3,4% chez la femme. Toutefois, en se référant uniquement aux cinq dernières années, cette progression ralentit fortement (+0,8% et +0,5%) et la mortalité a même tendance à baisser chez la femme. Des résultats sans doute imputables à la progression du dépistage précoce des mélanomes de la peau et à la sensibilisation de la population aux dangers de l'abus d'exposition au soleil.Le développement du dépistage par frottis cervical utérin explique également la baisse de la mortalité pour ce type de cancer (3.068 nouveaux cas pour 1.067 décès).

Enfin, avec 12.270 nouveaux cas (dont 78% chez les hommes) et 4.000 décès, ces cancers des voies aéro-digestives supérieures (lèvres, bouche et pharynx) restent toujours assez fréquents en France. Malgré une baisse considérable de l'incidence et de la mortalité durant ces 25 dernières années chez l'homme, ces taux restent élevés par rapport aux autres pays européens.Plus de renseignements :www.invs.sante.frwww.hopital.fr

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