Cancer de l'ovaire : quels symptômes ?

Cancer de l'ovaire : un tueur silencieux
L'expression « tueur silencieux » signifie que le cancer de l'ovaire est capable de se développer jusqu'à un stade avancé, sans qu'aucun symptôme évocateur ne se soit manifesté.
Cette évolution est très regrettable, car une prise en charge précoce est un gage de survie.
On estime qu'avec un diagnostic précoce, le taux de survie à 5 ans est de l'ordre de 70 à 90%, tandis qu'à un stade avancé, celui-ci chute à 20-30%.
Les symptômes du cancer de l'ovaire
Au cours d'une étude américaine, les symptômes évoqués par plus de 1.700 femmes ont été recueillis à l'aide de questionnaires. La comparaison des différents maux évoqués par les sujets indemnes de tumeur et par ceux atteints d'un cancer de l'ovaire, a permis d'extraire trois signes, que l'on peut considérer comme évocateurs d'une tumeur de l'ovaire.
Ces trois signes sont les suivants :
- ballonnements ;
- augmentation du tour de taille ;
- mictions impérieuses (envie pressante d'uriner).
Ces symptômes doivent s'exprimer de façon concomitante, avec une intensité et une fréquence élevée.
Des symptômes qui doivent amener à consulter : la meilleure prévention du cancer de l'ovaire
En 2012, 4 615 nouveaux cas de cancer de l’ovaire ont été recensés en France selon l’Institut de veille sanitaire et près de 3 140 Françaises ont succombé à cette affection au cours de la même année.
Selon cette étude, l'association ballonnements / augmentation du volume abdominal / signes urinaires, survient chez 43% des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, et seulement chez 8% des autres femmes.
En d'autres termes, la présence de ces troubles chez une femme ne signifie pas systématiquement qu'elle est atteinte d'un cancer de l'ovaire, mais qu'elle doit consulter son médecin afin de bénéficier des examens diagnostiques.
Concernant ce cancer, il est intéressant d'être suivie par un gynéco-obstétricien pour la contraception et le dépistage des cancers, car ces professionnels de santé pratiquent des échographies pelviennes dans leur cabinet, permettant des diagnostics fortuits et précoces des cancers de l'ovaire, à des stades beaucoup plus facile à guérir…
Sources
JAMA, 9 juin 2004, pp 2705-2712.