Cancer de l'ovaire : quels symptômes ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 30/06/2004
Maj le
2 minutes
illustration 3d du système reproducteur féminin
Istock
Le cancer de l'ovaire est réputé pour évoluer insidieusement, à tel point qu'il a été baptisé « le tueur silencieux ». Une étude américaine, dans laquelle trois symptômes évocateurs du cancer de l'ovaire ont été identifiés, tend à nous prouver le contraire.

Cancer de l'ovaire : un tueur silencieux

L'expression « tueur silencieux » signifie que le cancer de l'ovaire est capable de se développer jusqu'à un stade avancé, sans qu'aucun symptôme évocateur ne se soit manifesté.

Cette évolution est très regrettable, car une prise en charge précoce est un gage de survie.

On estime qu'avec un diagnostic précoce, le taux de survie à 5 ans est de l'ordre de 70 à 90%, tandis qu'à un stade avancé, celui-ci chute à 20-30%.

Les symptômes du cancer de l'ovaire

Au cours d'une étude américaine, les symptômes évoqués par plus de 1.700 femmes ont été recueillis à l'aide de questionnaires. La comparaison des différents maux évoqués par les sujets indemnes de tumeur et par ceux atteints d'un cancer de l'ovaire, a permis d'extraire trois signes, que l'on peut considérer comme évocateurs d'une tumeur de l'ovaire.

Ces trois signes sont les suivants :

  • ballonnements ;
  • augmentation du tour de taille ;
  • mictions impérieuses (envie pressante d'uriner).

Ces symptômes doivent s'exprimer de façon concomitante, avec une intensité et une fréquence élevée.

Des symptômes qui doivent amener à consulter : la meilleure prévention du cancer de l'ovaire

En 2012, 4 615 nouveaux cas de cancer de l’ovaire ont été recensés en France selon l’Institut de veille sanitaire et près de 3 140 Françaises ont succombé à cette affection au cours de la même année.

Selon cette étude, l'association ballonnements / augmentation du volume abdominal / signes urinaires, survient chez 43% des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, et seulement chez 8% des autres femmes.

En d'autres termes, la présence de ces troubles chez une femme ne signifie pas systématiquement qu'elle est atteinte d'un cancer de l'ovaire, mais qu'elle doit consulter son médecin afin de bénéficier des examens diagnostiques.

Concernant ce cancer, il est intéressant d'être suivie par un gynéco-obstétricien pour la contraception et le dépistage des cancers, car ces professionnels de santé pratiquent des échographies pelviennes dans leur cabinet, permettant des diagnostics fortuits et précoces des cancers de l'ovaire, à des stades beaucoup plus facile à guérir…

Sources

JAMA, 9 juin 2004, pp 2705-2712.

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