Broncho-dilatateur et corticoïde : 2 traitements à bien ajuster pour son asthme

L'asthme : deux mécanismes associés, deux traitements
L'asthme relève de deux mécanismes conjoints :
- L'inflammation de la muqueuse des bronches : la muqueuse est hypersensible et facilement réactive au contact d'allergènes, de molécules irritantes ou de virus.
- La constriction des bronches ou le rétrécissement du diamètre des bronches.
Chez l'asthmatique, l'état inflammatoire est permanent ou semi permanent et ne s'accompagne pas de symptôme particulier. En revanche, lorsque survient une crise d'asthme, cette inflammation s'associe à une constriction des bronches, c'est la broncho constriction, qui entraîne une gêne respiratoire avec une sensation d'étouffement plus ou moins intense.
La prise en charge de l'asthme repose donc sur un double traitement :
- Un traitement de fond pour lutter contre l'inflammation (corticoïde anti-inflammatoire) et ainsi prévenir les crises d'asthme.
- Un traitement de la crise : inhalation d'un broncho-dilatateur pour soulager rapidement la sensation d'étouffement.
Peut-on s'habituer aux broncho-dilatateurs ?
Autrement dit, à force de prendre des broncho-dilatateurs, existe-t-il un risque d'accoutumance, nécessitant d'augmenter la dose efficace et la fréquence ? La réponse est non. En revanche, cette croyance a probablement pour origine le fait que certains asthmatiques recourent trop facilement aux broncho-dilatateurs et négligent le traitement de fond par corticoïdes. Or sans ce dernier, les crises auront tendance à se répéter plus souvent et à aggraver les manifestations de l'asthme. Résultat, on peut avoir l'impression que les broncho-dilatateurs sont de moins en moins efficaces, alors qu'il s'agit en fait d'une aggravation de l'inflammation et donc de la maladie asthmatique.
Test de contrôle de l'asthme
En pratique, il est essentiel de se faire suivre par son médecin afin d'évaluer régulièrement l'état inflammatoire de ses bronches pour ajuster le traitement de fond. Le médecin utilise la notion de contrôle de l'asthme, c'est-à-dire qu'il évalue l'intensité des signes cliniques présentés au moment de la consultation et au cours des semaines précédentes.
Pour savoir si un asthme est suffisamment contrôlé, il est nécessaire d'évaluer les événements respiratoires cliniques et fonctionnels et leurs retentissements dans la vie quotidienne. C'est ainsi que le médecin tient compte de la fréquence des symptômes survenus durant la journée, durant la nuit, des perturbations du sommeil (réveils nocturnes), de la limitation des activités, de la fréquence et de l'intensité des crises (exacerbations), de l'utilisation des traitements de crise, etc.
Sources
Dossier de presse, Journée mondiale de l'asthme 2009, Asthme & Allergies.