Automédication : êtes-vous au top ?

Publié par Dr Philippe Presles
le 22/06/2012
Maj le
2 minutes
femme tenant deux pilules et un verre d'eau
Istock
Qui n’a pas eu recours à l’automédication ? Nous avons tous déjà acheté des médicaments sans ordonnance. Mais attention, cette auto-prescription de médicaments, sous conseils et surveillance du pharmacien, doit se faire en respectant certaines règles.Que savez-vous exactement de l’automédication ? 

En automédication, on peut prendre jusqu’à 3 médicaments différents, pas plus.

Faux.

En automédication, c’est toujours un médicament à la fois. Les cumuler augmente les risques. Il est également recommandé de privilégier les médicaments qui ne contiennent qu’un seul principe actif.

L’automédication ne s’adresse pas aux enfants, aux personnes âgées, ni aux femmes enceintes.

Vrai.

L’automédication est réservée aux personnes en bonne santé souffrant d’un trouble mineur à un moment donné. Certaines populations ne doivent pas recourir à l’automédication en raison de leur état, de leur fragilité et de l’existence éventuelle d’une maladie chronique.

On peut quasiment tout guérir en automédication.

Faux.

Seuls les troubles bénins sont accessibles à l’automédication : maux de gorge, rhume, maux de tête, douleurs diverses, troubles digestifs, troubles passagers (anxiété, fatigue, insomnie…), poux, coups de soleil, etc.

En revanche, les maladies (dépression, diabète, hypertension…) nécessitent une consultation médicale, des médicaments sur prescription et un suivi.

Les médicaments sur prescription sont plus efficaces que ceux disponibles en automédication.

Faux.

La notion de prescription indique que le médicament peut être remboursé par la Sécurité sociale.

À noter par ailleurs que certains médicaments sont réservés à la prescription en raison de potentiels effets secondaires nécessitant une surveillance. Enfin, il arrive que certains médicaments soient disponibles sans ordonnance car ils sont moins dosés que leur équivalent sur ordonnance.

Un médicament en vente libre est forcément sans danger.

Faux.

Même avec un médicament en vente libre, nous ne sommes pas à l’abri d’un incident : effet secondaire, interaction, surdosage…

L’automédication améliore toujours la situation.

Faux.

Excepté un risque d’incident (surdosage, effets secondaires, interaction…), en améliorant certains symptômes, l’automédication peut masquer les signes d’une maladie sous-jacente sérieuse. Par exemple, un pansement gastrique soulagera un ulcère, lequel continuera à évoluer, ce qui retardera le diagnostic…

L’automédication est toujours ponctuelle, c’est-à-dire de courte durée.

Vrai.

Un seul médicament sur une durée limitée dans le temps est un gage de sécurité.

Vous devez indiquer à votre médecin les médicaments que vous prenez en automédication.

Vrai.

Cette information est indispensable à votre médecin pour éviter les interactions et les surdosages notamment.

Puisqu’ils sont vendus en vente libre, on peut augmenter la dose.

Faux.

Avec ou sans ordonnance, la posologie de tout médicament doit être parfaitement respectée.

Un médicament bon pour moi ne l’est pas forcément pour ma copine.

Vrai.

S’il vous a réussi, il peut en revanche être sans effet, voire dangereux pour votre copine même si elle présente des symptômes identiques. Il faut se fier uniquement aux conseils du pharmacien ou du médecin.

Sources

Pr Jean-Paul Giroud, « Médicaments sans ordonnance, les bons et les mauvais », Éditions de la Martinière.

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