Audition : entendre, c'est vivre plus !

Votre ouïe baisse ? Les aides auditives sont aujourd’hui performantes, discrètes et confortables. Elles peuvent changer votre vie ! De plus en plus fréquents avec l’avancée en âge, les troubles de l’audition ont un grand impact sur la vie sociale, et auraient même des répercussions sur le fonctionnement de la mémoire. Près de 44 % des seniors éprouveraient des difficultés de compréhension et 3 sur 5 déclarent avoir des difficultés à suivre une conversation dans le bruit*. Une mauvaise audition empêche la communication, accélère l’isolement et le vieillissement. La fonction d’alerte de l’ouïe est importante pour le sentiment de sécurité, ainsi que pour éviter les accidents et les chutes. Entendre des sons dans son espace de vie est rassurant.
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La perte de l’audition concerne 40 % des 60-70 ans et plus de 50 % des plus de 80 ans. Il s’agit d’un phénomène naturel et irréversible de vieillissement des cellules sensorielles de l’oreille, appelé la presbyacousie. Deux raisons à cette usure. Premièrement, il y a seulement 15 000 cellules sensorielles dans chacune de nos oreilles et elles s’usent sous le poids de la pression du bruit depuis notre naissance. Deuxièmement, ces cellules abîmées sont détruites et ne se renouvellent pas.

La presbyacousie traduit une détérioration lente et progressive de la fonction auditive qui atteint en premier lieu les fréquences aiguës. La maladie n’est cependant perçue que lorsque les fréquences utilisées dans la vie quotidienne sont affectées. Certains signes peuvent alerter : ne pas comprendre son interlocuteur en particulier dans le bruit, faire répéter, décrocher de la conversation…

Vérifiez votre acuité

Les personnes âgées ont encore trop souvent tendance à être fatalistes et à supporter sans rien dire leur surdité... Seulement 30 % ont conscience de leur gêne auditive. Un dépistage est donc nécessaire pour détecter la perte d’audition qui est progressive et insidieuse. La recherche d’un déficit peut se faire de différentes façons.

L’audiométrie tonale est le test le plus courant. Elle consiste à rechercher des réflexes ou des réactions en cas d’émission de sons pour des fréquences allant le plus souvent de 125 hertz, ou Hz,

(fréquences graves) à 8 000 Hz (aiguës). Ce test permet d’évaluer, d’une part, la conduction aérienne et, d’autre part, la conduction osseuse. On distingue ainsi trois types de surdité : la surdité de transmission, la surdité de perception et la surdité mixte.

Les résultats de ce test vont générer un graphique, ou audiogramme, sur lequel sont inscrits pour chaque oreille les seuils d’audition, c’est-à-dire le niveau sonore minimal (mesuré en décibels, ou dB) pour que la personne détecte le son (fréquences mesurées en Hz).

Les pertes auditives peuvent être de plusieurs degrés : légères (de 20 à 40 dB), moyennes (de

40 à 70 dB), sévères (de 70 à 90 dB) et profondes (de 90 à 120 dB). Elles ont donc des conséquences variables.

L’audiométrie vocale permet d’évaluer la perception de la parole et la compréhension. La personne doit répéter correctement des mots simples et courants de différentes intensités. Cet examen permet de mesurer la gêne auditive réelle.

Des solutions sur mesure

Quelle que soit l’origine de la surdité, il existe des solutions qui permettent de mieux entendre, de rétablir la communication et de garder une vie sociale. Or, à peine 15 % des seniors sont équipés d’une prothèse auditive. Pourtant, ces appareils, qui rétablissent ou augmentent l’intensité des vibrations parvenant à l’oreille interne, sont de plus en plus efficaces (ils permettent de distinguer bruit de fond et conversation), confortables et discrets.

Une prothèse se compose de trois éléments : un micro, le corps de la prothèse qui adapte le son au type de surdité, et un haut-parleur qui restitue le son, sans oublier la pile qui alimente l’appareil.

On distingue plusieurs sortes de prothèses :

  • les contours d’oreille qui se placent derrière le pavillon. Un petit tube mène à un embout qui se loge dans le creux de l’oreille ;
  • les intra-auriculaires, plus petits et de couleur chair, donc plus discrets ;
  • les lunettes auditives.

La prise en charge de la prothèse auditive et des accessoires dépend de l’âge et du handicap de la personne, mais aussi du modèle de la prothèse, qui doit figurer sur la Liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance maladie (liste LPP).

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Source : "Entendre, c'est vivre plus ! ", Bien-Etre & Santé, magazine N° 319, Mars 2015. 
Enquête JNA-Ipsos 2013, « Les seniors et l’audition ».