Asthme : une association gagnante

Les corticoïdes inhalés sont très efficaces et de plus, ils diminuent le risque d'hospitalisations des patients asthmatiques. Il est donc conseillé d'associer un bronchodilatateur, agissant à court terme, et un corticoïde pour ces effets à plus long terme.

Certes, nombre d'études ont démontré qu'une utilisation régulière de corticostéroïdes inhalés prévient les hospitalisations pour asthme à court terme. En revanche, aucune donnée ne permet d'affirmer si cet effet bénéfique persiste à long terme.

Cette analyse a porté sur plus de 30.500 asthmatiques recrutés entre 1975 et 1991 et suivis jusqu'en 1997. Durant cette période, 3.894 sujets ont été hospitalisés pour asthme dont 1.886 l'ont été à plusieurs reprises. Comparativement aux patients n'employant pas de façon assidue des corticostéroïdes inhalés, les utilisateurs réguliers avaient respectivement 31% et 39% moins de chance d'être admis ou réadmis à l'hôpital pour asthme. De plus, cette réduction du taux d'hospitalisation chez les utilisateurs réguliers a persisté tout au long des quatre années de suivi. Pour les auteurs, entre 5 et 27 réadmissions pour 1.000 asthmatiques par an peuvent ainsi être prévenues grâce à une utilisation régulière de corticoïdes inhalés.

Parallèlement, une autre étude a comparé l'activité de la corticothérapie par voie orale ou inhalée chez 40 patients âgés de 18 à 55 ans hospitalisés pour une décompensation sévère de leur asthme. Le taux de réadmission sept jours plus tard était nul dans les deux groupes. La formule inhalée à fortes doses semble donc aussi efficace que par voie orale dans le traitement de l'asthme sévère.

En conclusion

Les corticoïdes inhalés sont donc très intéressants en permettant de diminuer les hospitalisations. Il est ainsi recommandé aux patients de toujours associer deux types de traitement, l'un agissant à long terme (les corticoïdes), l'autre à court terme (les bronchodilatateurs). En effet, les corticoïdes n'ont certes pas d'effet visible à court terme pour le patient, mais ils s'opposent à la composante inflammatoire de l'asthme. Quant aux bronchodilatateurs, ils stoppent les crises et améliorent la respiration, mais n'ont pas d'effet long terme.

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Source : S. Suissa et coll., Thorax, 57 : 880-884, 2002. M. Lee-Wong et coll., Chest, 122 :1208-1213, 2002.