L’alcool et la grossesse : « vous buvez un peu, il boit beaucoup »

Parce que le message « zéro alcool pendant la grossesse » n’est toujours pas perçu comme une abstinence totale et une nécessité absolue, les autorités de santé repartent en campagne avec une nouvelle formulation : « vous buvez un peu, il boit beaucoup ».

Avec l’alcool, il n’existe pas de quantité sans risque pour le fœtus

« L’alcool est particulièrement toxique pour le fœtus, pouvant entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…), dont le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave », mettent en garde les experts de Santé publique France. Dans la mesure où l’alcool bu par la mère passe dans le sang du fœtus, le taux d'alcool dans le sang du fœtus est le même que celui de sa mère. Le fœtus est tellement vulnérable qu’il n’existe pas de seuil en dessous duquel la consommation d'alcool pendant la grossesse serait sans risque pour l'enfant à naître. D’où la seule recommandation envisageable : « zéro alcool pendant la grossesse ! » Or selon les la dernière enquête de Santé publique France menée en juin 2015, seul un quart des Français reconnait qu’aucune goutte d’alcool ne doit être tolérée pendant la grossesse.

Après cette mise au point, comment aider les femmes enceintes qui ont des difficultés avec l’alcool ?

« Zéro alcool pendant la grossesse » : comment se faire aider pendant la grossesse ?

Dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives, un service a été mis en place via Alcool Info service.fr (0980 980 930), auprès duquel il est possible de trouver les réponses aux questions que se posent les futures mamans et de bénéficier 7j/7 du soutien d’un professionnel expérimenté.

Sur le site internet, il existe notamment des vidéos pédagogiques illustrant de manière simple les recommandations et les aides concrètes en cas de difficultés : http://www.alcool-info-service.fr/alcool-et-vous/alcool-grossesse/accueil#.V87Q3K2jB1Y. Il est recommandé à une femme enceinte qui n’arrive pas à arrêter de boire d’informer le personnel soignant qui suit la grossesse afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Elle sera encouragée à prendre contact avec l’une des équipes composées de spécialistes ayant une grande expérience dans l’accompagnement des femmes enceintes en difficulté avec l’alcool. Avec bienveillance et sans jugement, ils évalueront les différentes possibilités (arrêt, diminution ou poursuite de la consommation) afin de proposer une aide concrète.

Pour en savoir plus

Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) du 9 septembre 2016, http://www.federationaddiction.fr/agenda/les-troubles-causes-par-lalcoolisation-foetale-des-handicaps-evitables/.

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Source : Campagne d’information de Santé publique France et de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), 5 septembre 2016, http://www.santepubliquefrance.fr/Accueil-Presse/Tous-les-communiques/Syndrome-d-alcoolisation-foetale-pour-eviter-tout-risque-zero-alcool-pendant-la-grossesse.