7 bactériémies nosocomiales pour 1000 patients hospitalisés

Une enquête montre que dans les hôpitaux de l'interrégion Paris-Nord, 7 patients sur 1000 sont victime d'une infection hospitalière dans laquelle des bactéries circulent dans leur sang.
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Sur 1000 patients admis à l'hôpital, 7 vont être contaminés par une bactérie qui va circuler dans leur sang, risquant de provoquer de multiples points d'infection dans tout le corps et des signes généraux d'infection grave (fièvre élevée, frissons, fatigue intense, etc.) Chiffre à comparer avec les 3 à 4 patients sur 1000 qui entrent à l'hôpital avec une bactériémie due à une maladie antérieure à leur hospitalisation (et qui est en fait souvent la cause de leur admission).

Les perfusions souvent en cause

L'origine la plus fréquente de ces bactériémies nosocomiales est représentée par les dispositifs de perfusion: cathéter dans une veine périphérique (9 % des cas), dans une veine ou une artère profonde (18 %), ou chambre implantable servant à faire des perfusions à répétition pour les maladies graves (7 %).

D'autres origines fréquentes sont les contaminations dues à une infections urinaire (14 %), elles même très souvent provoquées par la pose ou la présence d'une sonde, et plus rarement par certains examens ou certaines interventions chirurgicales. Dans les services de chirurgie, on note aussi l'importance des infections provenant du site de l'opération.

Des infections sous haute surveillance

Les bactériémies nosocomiales font partie des infections dont la surveillance est considérée comme prioritaire, en raison de leur fréquence (7 % de toutes les infections nosocomiales) et de la mortalité élévée qu'elles entraînent. Dans l'étude présente, les malades chez lesquels des bactéries circulaient dans le sang ont été dénombrés à partir des examens réalisés dans les laboratoires de bactériologie des hôpitaux. Nous ne savons donc rien sur leur gravité et leur devenir. Mais l'origine d'environ la moitié de ces infections (à partir d'une perfusion ou d'une infection urinaire) montre que des mesures préventives rigoureuses permettraient d'en réduire fortement la fréquence.

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Source : Réseau microbiolgie du CCLIN Paris Nord et Groupe des microbiologistes d'Ile de France " Surveillance des bactériémies nosocomiales à partir du laboratoire dans les hôpitaux de l'interrégion Paris-Nord en 1994 et 1996 " Bulletin épidémiologique hebdomadaire 2000 ; (18). Consulté sur internet à l'adresse http://www.rnsp-sante.fr/beh/2000/0018/index.html