5 choses fausses à ne plus croire sur le chocolat

Le chocolat noir est le meilleur pour garder la ligne
Qui ne s’est jamais déculpabilisé de manger du chocolat en précisant qu’il était noir (et non avec des noisettes, au lait, etc.), sous-entendu bien moins calorique et meilleur pour sa ligne et sa santé ? Au risque de vous décevoir, la valeur calorique pour 100 g de chocolat, qu’il soit blanc, au lait ou noir, avec ou sans noisettes, avoisine une moyenne de 550 kcal, soit 55 kcal pour un carré de 10 g.
La table Ciqual de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail) est formelle : 100 g de chocolat à 70% de cacao minimum, extra dégustation, apporte 572 kcal, le chocolat noir à moins de 70 % de cacao à croquer 527 kcal et le chocolat au lait tout simple 555 kcal / 100 g. Si bien que pour garder la ligne, peu importe le type de chocolat pourvu que l’on se contente de deux petits carrés par jour maximum.
Le chocolat allégé est beaucoup moins calorique
Choisir un chocolat allégé en se disant qu’il sera forcément moins calorique est malheureusement illusoire. La mention allégée tient pourtant ses promesses car les industriels remplacent le saccharose (le sucre) par des édulcorants ; le chocolat est donc bien allégé en sucre. En revanche, ce qui n’est pas indiqué en gros caractères sur l’emballage, c’est que ce même chocolat aura été enrichi en matières grasses.
Le chocolat allégé est donc tout aussi calorique que le normal avec le désavantage de contenir de moins bonnes graisses. En effet, le beurre de cacao aura été remplacé par de la lécithine riche en graisses trans (acides gras qui ont été hydrogénés afin de les solidifier), de mauvaises graisses néfastes pour la santé, responsables notamment de maladies cardiovasculaires. Mieux vaut donc consommer du chocolat normal plutôt que sa version allégée, et avec modération, cela va de soi.
Le chocolat est interdit pour les diabétiques
Les personnes diabétiques doivent constamment surveiller leur glycémie, c’est-à-dire leur taux de sucre dans le sang. Les produits sucrés sont donc à éviter ou à consommer en cas d’hypoglycémie, car ils font grimper la glycémie en flèche. Or, le chocolat, bien que faisant partie des produits sucrés en alimentation, n’est pas si sucré que cela. Mais là encore, tout dépend de sa "couleur".
Le blanc contient 57%* de sucre, le chocolat au lait 51% et le chocolat noir seulement 21%. La raison ? Le chocolat noir est bien plus riche en cacao donc en lipides (42% contre 32% pour les autres types), avec un taux de fibres très intéressant (12,7%, contre 1.2 pour celui au lait et 0 pour le blanc).
L’index glycémique du chocolat noir est donc assez bas, entre 25 et 30 (contre 100 % pour le glucose). Il n’y a donc aucune contre-indication à en consommer chez les personnes diabétiques, à condition de rester raisonnable (1 petit carré à la fin d’un repas par exemple) et de le choisir exclusivement noir.
* Source ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail) : table ciqual 2013 des aliments.
Le chocolat donne la migraine
Les amateurs de chocolat, gourmets ou gourmands, se plaignent très rarement d’une migraine après en avoir mangé. Qu’en est-il des migraineux ? Certains aliments riches en tyramine (composé chimique créé par notre organisme à partir d’un acide aminé, la tyrosine) peuvent provoquer chez eux une crise : l’alcool, la charcuterie, la caféine, le poisson salé, la levure et extrait de levure, entre autres. Le chocolat en contient mais en très faible quantité, en tout cas insuffisante pour déclencher une migraine. Il s’agit donc plus d’une accumulation au sein d’un même repas d’aliments très riches en tyramine (vin, roquefort, saucisson sec et raisin par exemple) auquel vous ajoutez à la fin un petit carré de chocolat qui pourrait expliquer une migraine ; mais en aucun cas le chocolat tout seul.
Le chocolat est addictif
Même si certaines personnes se disent accros au chocolat et se sentent moins en forme psychologiquement lorsqu’elles n’en consomment pas, il n’en reste pas moins qu’il ne s’agit pas d’une vraie dépendance, comme on peut la développer avec du cannabis par exemple. Par définition, on parle de dépendance lorsqu’on est obligé de consommer chaque jour un produit en étant obligé d’augmenter les doses.
L’arrêt de la consommation entraîne un manque violent ; chose que l’on ne retrouve pas du tout avec le chocolat.
En revanche, manger du chocolat fait sécréter des hormones du plaisir, les fameuses endorphines, les mêmes que vont sécréter les sportifs invétérés. Notre circuit de la récompense est ainsi activé et l’on sait à l’avance que le plaisir sera au rendez-vous à la première bouchée !