Alors que le Ministère de la Santé doit mettre en œuvre dans les prochaines semaines un plan en faveur de l'activité physique, l’Académie de médecine va plus loin en préconisant une prescription et un remboursement de l'activité physique en France. Sur quel argumentaire repose une telle...
Notre corps est fait pour bouger. Certes, les excès ne sont pas souhaitables et une sur-utilisation se traduit par des effets négatifs. Mais inversement, l’inactivité est délétère pour notre santé, augmentant le risque de nombreuses grandes maladies (cardiaques, certains cancers, obésité, diabète…).
Alors à quand la prescription d’activité physique par le médecin à la place de certains médicaments ? Pour la première fois, les bienfaits de cette alternative viennent d’être chiffrés en terme d’économie pour la Sécu.

Notre système de santé est-il prêt à tirer profit de l’activité physique ?
Rappelant que « 15 minutes par jour de marche active réduisent la mortalité de 14% », et qu’ « un décès sur dix dans le monde est lié à la sédentarité», laquelle est « à l’origine de diverses maladies ruineuses » pour la collectivité, l'Imaps, une entreprise dédiée au sport-santé, vient de chiffrer le bénéfice attendu si les médecins prescrivaient largement de l’activité physique à leurs patients.
Ces chiffres ont été présentés le 18 septembre lors d’un débat-rencontre dont l’objectif était d’évaluer si notre système de santé pouvait enfin tirer profit des bénéfices de l’activité physiquesur la santé, à la fois :
- en prévention primaire, pour se maintenir en bonne santé,
- en prévention secondaire, auprès des individus à risque,
- et en prévention tertiaire, face à une pathologie déclarée ou en période de récidive.
Plus d’activité physique : 56,2 millions euros d’économie par an
Une personne active dépense chaque année 250 euros de moins pour sa santé qu'une personne sédentaire.
Si l’on finançait à hauteur de 150 euros par an une activité physique adaptée pour soigner les pathologies de 10% des patients atteints d’une affection de longue durée (ALD), cela permettrait à la Sécurité sociale d'économiser 56,2 millions d'euros par an.
On retiendra que les bénéfices de l’activité physiques sont bien réels et chiffrables.
Parlez-en à votre médecin et souhaitons que celui-ci soit bientôt habilité à prescrire officiellement l’activité physique comme traitement à de nombreux patients. Une telle perspective pourrait très bientôt se mettre en place !