Diabète de type 1 et troubles alimentaires : telle mère telle fille

Parmi les jeunes filles atteintes de diabète de type 1, les troubles du comportement alimentaire sont particulièrement fréquents, alors qu'ils mènent directement vers les complications de cette maladie. Il semblerait que le contexte familial, en particulier les relations et les préoccupations pondérales de la mère, soit directement associé à ces troubles comportementaux. Rétablir les dysfonctionnements familiaux devrait donc faire partie intégrante de la prise en charge du diabète de ces jeunes filles.

Chez les filles atteintes de diabète de type 1 (insulino-dépendant) les troubles du comportement alimentaire sont très fréquents. Or les conséquences sont proportionnellement importantes sur l'équilibre glycémique et sur le risque d'apparition de complications du diabète. En effet, alterner des phases de restriction et d'excès alimentaires, comme c'est le cas des arrêts d'injection d'insuline, mène à des hypoglycémies (fatigue soudaine, sensation de faim, vertiges, sueurs, voire inconscience), puis à un risque de complications microvasculaires.

Une nette influence familiale

Dans le but de déterminer le rôle éventuel de l'entourage familial dans ces troubles, les habitudes alimentaires de 88 filles (âge moyen de 14,9 ans) atteintes de diabète insulino-dépendant et de leur mère ont été analysés. Des perturbations ont été notées chez plus de la moitié d'entre elles, soit chez 44 filles. De plus, ces troubles ont été associées à des déséquilibres au sein de la famille, comme un manque de communication, une moindre confiance ou une grande dépendance vis-à-vis des parents et des frères et sœurs. Par ailleurs, les mères avaient également un mauvais contrôle de leur poids et de leurs habitudes alimentaires (périodes de boulimie, de régime, d'exercices physiques extrêmes).

Ces résultats montrent nettement que les dysfonctionnements familiaux et les perturbations du contrôle du poids de la mère influencent largement les comportements alimentaires des adolescentes. La prise en charge de ces jeunes filles doit donc comprendre une intervention familiale, notamment pour rétablir la qualité des relations au sein de la famille et les troubles pondéraux de la mère.Il est indispensable de donner l'exemple, tant aux enfants qu'aux adolescents. Mais par ailleurs, soulignons à nouveau que les excès comme les insuffisances sont toujours néfastes.

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Source : Communication de S.I. Maharaj (Canada), Mexico, 17ème Congrès IDF.