Vitamine C : un coup de pouce pour le coeur ?

Publié par Nicolas Rousseau
le 8/02/2010
Maj le
3 minutes
orange
Fotolia
Du fait de la fréquence des maladies cardiovasculaires, l'identification des facteurs préventifs est un enjeu important. De nombreuses données biologiques et biochimiques suggèrent que la concentration sanguine en vitamine C pourrait agir en tant que facteur protecteur.

La vitamine C bonne pour la tension

Un groupe de chercheurs a examiné, chez 242 femmes jeunes-adultes (18-21 ans), la relation entre la concentration sanguine en vitamine C et la pression artérielle au cours de 10 ans de suivi. Les analyses indiquent que la concentration plasmatique de vitamine C est inversement associée à la tension artérielle, après ajustements de nombreux facteurs (race, poids, apports en graisses et en sel).

Variations sur le même thème

De même, les données ont aussi mis en évidence que les taux circulants de vitamine C plasmatique sont inversement associés à la pression sanguine: si le taux de vitamine C augmente, la tension baisse et vice-versa. Ajoutons que des concentrations élevées en vitamine C dans le sang sont, par ailleurs, un indicateur de la consommation de fruits et légumes. Plus l'alimentation est riche en fruits et légumes, plus le taux sera élevé.

En d'autres mots, il est toujours possible de corriger son alimentation pour diminuer sa tension artérielle. Si le sel est l'un des ingrédients souvent ciblés, les apports en fruits et légumes constituent aussi un élément régulateur important.

Les maladies cardiovasculaires en point de mire

Une pression sanguine basse au début de l'âge adulte pourrait conduire à une pression sanguine plus faible et, surtout, à une incidence réduite des évènements vasculaires liés à l'âge. Des études complémentaires évaluant l'effet de la vitamine C sur la régulation de la pression sanguine chez le jeune adulte sont donc nécessaires et procurent un nouvel axe de recherche prometteur. En effet, l'impact pour les soins de santé est virtuellement nul puisque la principale modification consiste à manger plus de fruits et légumes. Mieux, chaque "effort", petit ou grand, est récompensé par une baisse de la tension artérielle.

Du coeur au cerveau

Les effets positifs de la vitamine C se ressentent aussi directement sur la prévalence des maladies cardiovasculaires, en particulier de l'accident vasculaire cérébral (AVC).

Dans le cadre de l'étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer), la plus grande étude épidémiologique sur la relation alimentation et cancer en Europe, des chercheurs ont examiné la relation entre les concentrations circulantes de vitamine C et le risque d'AVC dans la population britannique.

L'étude a été menée chez 20 649 hommes et femmes âgés de 20 à 79 ans et n'ayant pas eu d'AVC au début de l'étude. Ils ont été suivis en moyenne pendant 9 ans et demi.

Moins d'attaques cérébrales

Après analyse des données, les chercheurs ont constaté que les sujets ayant les taux sanguins de vitamine C les plus élevé (et donc l'alimentation la plus riche en fruits et légumes), avaient un risque inférieur de 42 % à ceux ayant les apports les plus faibles.

Les auteurs de cette analyse ont donc conclu que les concentrations plasmatiques de vitamine C et la composition de l'assiette en végétaux pourraient être utiles pour identifier les sujets à haut risque d'accident cérébrovasculaire et sauver bien des vies...

Sources

Block G et al. Nutrition Journal, décembre 2008. Myint PK et al. American Journal of Clinical Nutrition, janvier 2008.

Partager :