Vitamine C : avez-vous votre quota ?

Vitamine C : à quoi sert-elle ?
A tout !
La vitamine C est nécessaire dans quasiment toutes les réactions biochimiques de votre organisme.
Elle intervient dans les métabolismes des glucides, des lipides, des protéines (dont la formation du collagène tellement indispensable à la tonicité de votre peau), dans celui du fer dont elle stimule l’absorption, dans le bon fonctionnement de vos muscles et de votre cerveau (où elle active certains neurotransmetteurs), Elle joue aussi un rôle dans le fonctionnement de presque toutes vos hormones et dans le renouvellement de votre tissu osseux.
Elle est un antioxydant majeur, protégeant ainsi toutes vos cellules. Enfin, elle est indispensable à la bonne marche de votre système immunitaire.
C’est pourquoi le moindre manque de vitamine C vous met en péril et que sa carence finit par susciter cette horrible maladie, qu’est le scorbut : on perd toutes ses dents, on saigne de partout et on finit par mourir dans d’horribles souffrances si on ne prend pas de vitamine C.
D’où vient la vitamine C ?
Votre corps n’est pas équipé pour fabriquer de la vitamine C. Elle vous est apportée uniquement par votre alimentation.
Les céréales, les produits d’origine animale, sauf les abats et les coquillages, les corps gras et le sucre n’en contiennent pas. Elle se trouve essentiellement dans les fruits et les légumes.
Cassis, brocoli, choux, cresson, goyave, persil, piment, poivron en sont les mieux fournis, de 100 à 200 mg pour 100 g. Viennent ensuite le citron, les épinards, les fraises, la mangue, le kiwi, la mâche et le pissenlit (50 à 100 mg).
Asperge, aubergine, chou-fleur, groseille, mandarine, melon, navet, orange, pamplemousse, poireau, pomme de terre, radis et tomate en renferment de 20 à 40 mg.
Pour tout le reste des fruits et des légumes, c’est de 5 à 15 mg.
Mais tous ces taux sont variables : la vitamine C se développe dans un végétal au fur et à mesure de sa maturité. Mais aussi selon ses conditions de culture et son exposition à la lumière du soleil. Les fruits et les légumes industriels, cultivés sous serre, cueillis avant leur maturité pour être plus facilement transportés sont moins riches en cette vitamine que ceux venant d’un producteur local.
Vitamine C : combien vous-en faut-il ?
Il vous en faut en moyenne 100 mg chaque jour. Mais certains scientifiques, en particulier le Professeur Balz Frei, Directeur de l’Institut Linus Pauling à l’université de l’Oregon, estiment qu’en fait la dose quotidienne est beaucoup plus élevée : au moins 400 mg.
Ce qui n’est pas évident à obtenir, même pour 100 mg !
Vitamine C : une vitamine susceptible
La vitamine C n’aime pas l’eau car elle s’y dissout très vite.
Elle redoute la chaleur qui la détruit carrément.
Elle craint aussi la lumière et l’air qui l’anéantissent peu à peu.
Résultat : plus les légumes et les fruits ont été conservés à l‘air libre, ont attendu sur des étals après leur cueillette, moins ils en sont fournis. On estime qu’ils en ont perdu la moitié quand ils arrivent chez vous deux jours après celle-ci.
Quand vous les cuisez, une grande partie de ce qui reste disparaît.
Vitamine C : comment savoir si vous en manquez ?
Dès qu’un rhume est à l’horizon, il se rue sur vous ?
Vous êtes raplapla dès le réveil et la fatigue ne vous quitte pas de la journée ?
Vous êtes facilement de mauvaise humeur ? Vous avez mal partout, dans les muscles et les articulations ? Votre appétit a disparu ? Vous êtes facilement essoufflé(e) même sans effort particulier ?
Dès que vous vous cognez, même un tout petit peu, vous avez un bleu ? Vous saignez souvent du nez ?
Vos gencives saignent lorsque vous vous brossez les dents ?
Là, c’est le signe que vous êtes vraiment en manque ! Et que vous n’avez même pas les 30 mg par jour censés vous protéger du scorbut.
Vitamine C : comment ne pas en manquer ?
En mangeant évidemment des fruits et des légumes à chaque repas, y compris au petit déjeuner.
En été, étant donné la profusion de fruits et de légumes et nos envies de salades, il faut vraiment beaucoup de mauvaise volonté pour manquer de vitamine C !
En hiver, il n’en va pas de même. Les fruits habituels (pommes, poires, banane) sont pauvres en vitamine C.
C’est donc le moment de consommer le plus possible d’agrumes.
Pressez des oranges ou des pamplemousses, et buvez tout de suite le jus sans lui laisser le temps de s’oxyder. Mangez systématiquement des clémentines au dessert, même s’il y en a un autre. Pensez souvent au pamplemousse en entrée. Mettez du jus de citron partout, ça relève aussi les saveurs, même sur une viande.
Quand vous en avez assez des clémentines, remplacez par des kiwis. Et même si ça n’est pas vraiment écolo, offrez-vous une mangue : coupez-la en morceaux et arrosez-la de jus d’orange.
Faites provision de coulis surgelés de cassis et de fraises, ajoutez-les dans vos salades de fruits, votre fromage blanc, vos yaourts.
Cuisez vos légumes le moins possible : le brocoli et le chou-fleur croquants, c’est très bon. Ça se mange même cru. Ajoutez systématiquement du persil frais ciselé au dernier moment dans toutes vos soupes : sa vitamine C n’aura pas le temps de disparaître. Multipliez les salades de mâche avec une vinaigrette au citron.
Et n’hésitez pas à prendre un supplément de vitamine C en comprimés : c’est la protection assurée. La vitamine C synthétique est tout aussi efficace que la naturelle.
Sources
. Michels AJ, Frei B. (2013) Myths, artifacts, and fatal flaws: identifying limitations and opportunities in vitamin C research. Nutrients 5:5161-5192.
. https://www.anses.fr/fr/content/vitamine-c-ou-acide-ascorbique
. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dme.13287/epdf
. http://www.jle.com/en/revues/met/e-docs/carence_en_vitamine_c_et_scorbut_297805/article.phtml?tab=texte
. http://www.em-consulte.com/article/1016737/scorbut-la-maladie-des-corsaires-toujours-d-actual