Vent d'optimisme sur la survie après cancer

L'espérance de vie à long terme après un diagnostic de cancer est bien meilleure que ne laissent présager les évaluations conventionnelles. Devenues obsolètes, elles ne représentent plus la réalité, notamment en ne tenant pas compte des progrès réalisés en matière de précocité du diagnostic et de traitements.

L'espérance de vie des cancéreux est depuis longtemps évaluée à partir de veilles études, aujourd'hui dépassées car elles ne coïncident plus avec la réalité. On les dit « trop pessimistes », et pour cause, elles n'incluent pas les avancées considérables réalisées autour du dépistage et des traitements.

Un épidémiologiste allemand nous en a fait la démonstration en utilisant des résultats obtenus sur des périodes récentes.Il démontre ainsi que les taux de survie estimés après un cancer toutes origines confondues, sont respectivement à 5, 10, 15 et 20 ans après le diagnostic, de 63%, 57%, 53% et 51%, soit des estimations respectivement supérieures de 1%, 7%, 11% et 11% à la survie mesurées à l'aide de la méthode conventionnelle.Les taux de survie à 20 ans du diagnostic sont proches de :

  • 90% pour les cancers de la thyroïde et des testicules ;
  • 80% pour les mélanomes, le cancer de la prostate, et de l'endomètre (muqueuse de la cavité utérine) ;
  • 70% pour le cancer de la vessie et la maladie de Hodgkin;
  • 65% pour le cancer du sein ;
  • 60% pour le cancer du col de l'utérus ;
  • 50% pour le cancer colorectal, des ovaires et du rein.

Hélas, quelle que soit la technique employée, les cancers de l'oesophage, du pancréas, du foie et du poumon, donnent toujours les moins bons résultats.

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Source : Herman Brenner, The Lancet, 360 : 1131-1134, 12 octobre 2002.