Vache folle : 8 réponses à exiger des autorités

Maladie rare, détectée pour la première fois en 1986 chez des bovins au Royaume-Uni. Dix ans plus tard, une autre maladie, le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (ou nvMCJ), est découverte chez l'homme et reliée à l'épidémie d'ESB du bétail. Son origine résiderait dans la consommation de viande contaminée ou d'autres produits alimentaires d'origine bovine. Certes, toutes les questions n'ont pas encore de réponse, mais une série de mesures peut être prise afin d'éviter l'introduction de l'agent dans la chaîne alimentaire et donc d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en viande.
1) Comment les bovins sont-ils nourris ?
L'ESB est manifestement liée au recyclage des carcasses de bovins, pratiqué pour récupérer les protéines des « farines de viande et d'os » afin de nourrir d'autres bovins. Ainsi, si les bovins ne consomment pas de protéines provenant de carcasses de ruminants (bovins, ovins, caprins), le risque d'ESB est insignifiant.
2) Existe-t-il un système de surveillance active de l'ESB ?
L'introduction récente de tests de dépistage rapide, obligatoires dans bien des pays, a considérablement amélioré le dépistage des cas.
3) Les cas d'ESB sont-ils importés ou apparaissent-ils dans le cheptel national ?
Au sein d'un troupeau, l'ESB n'est pas contagieuse et ne se propage donc pas d'un animal à l'autre. En revanche, l'apparition de cas d'ESB dans un cheptel national est inquiétante car elle signifie que certaines pratiques d'alimentation sont déficientes et que d'autres bovins ont été exposés.
4) La viande provient-elle de jeunes bovins ?
La période d'incubation de l'ESB est très longue, de 4 à 5 ans. Si les bovins sont abattus à un jeune âge (moins de 30 mois), la probabilité de transmettre le nvMCJ est beaucoup moins grande.
5) Les tissus à haut risque sont-ils éliminés et détruits ?
L'agent responsable de l'ESB se concentre dans certains tissus, plus particulièrement l'encéphale et la moelle épinière, rattachés au système nerveux central. L'application de techniques strictes d'abattage consistant à enlever et détruire ces tissus à haut risque protège directement le consommateur, même s'il y a eu des cas d'ESB dans le pays.
6) Des procédures sont-elles prévues pour éviter la contamination croisée dans les abattoirs ?
L'ESB, et probablement le nvMCJ, n'a jamais été décelé dans les tissus des muscles squelettiques des bovins. Ainsi, les bonnes pratiques d'abattage garantissent que les matériels à haut risque ne pourront entrer en contact avec des matériels par ailleurs sains et les contaminer.
7) Existe-t-il d'autres produits carnés susceptibles de contenir l'agent ESB ?
Il existe des techniques permettant d'éviter l'inclusion de tissu nerveux dans la viande séparée mécaniquement, particulièrement dans les pays à haut risque.
8) Les bonnes pratiques sont-elle rigoureusement contrôlées ?
Les pratiques sûres doivent être rigoureusement appliquées, dans l'idéal par l'intermédiaire de la législation, et contrôlées moyennant des inspections des autorités responsables de la santé vétérinaires et de l'alimentation.
Les scientifiques s'accordent à considérer que certains produits d'origine bovine sont sans danger, quelle que soit la situation dans le pays au regard de l'ESB. N'ayant jamais noté d'infection dans les tissus des muscles squelettiques, un certains nombre de spécialistes pensent que la viande est tout aussi sûre que le lait et les produits laitiers, pour autant qu'elle n'ait pas été contaminée lors des opérations d'abattage.