Vacances : recommandations 2015 aux voyageurs

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 18/06/2012
Maj le
4 minutes
femme avec chapeau se détendre dans un hamac au point de pigeon, tobago
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Un voyage, ça se prépare… Après avoir réservé votre moyen de transport et votre lieu de séjour, il faut penser à votre santé.Chaque année, l’Institut de veille sanitaire (InVS) publie une actualisation de ses recommandations aux voyageurs avec le même objectif : « faire en sorte que le voyageur revienne de voyage sans en rapporter de mauvais souvenirs ».Petite revue de ce qu’il faut prévoir avant de partir en vacances…

Recommandations sanitaires 2015 à destination des voyageurs

Les recommandations varient en fonction du type de voyageurs des destinations et des conditions de séjour.

La diarrhée est toujours le plus fréquent des problèmes de santé en voyage, avec les affections des voies aériennes supérieures, les dermatoses et la fièvre.

On constate aussi l’émergence de pathologies non infectieuses : mal d’altitude, mal des transports, traumatismes et blessures.

Quelles sont les vaccinations du voyageur ?

  • Pour tous et quelle que soit la destination : mise à jour des vaccinations du calendrier vaccinal (diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche, rougeole…).
  • En fonction de la situation épidémiologique de la zone visitée : encéphalite japonaise, encéphalite à tiques, fièvre jaune, hépatite A, tuberculose, infections invasives à méningocoques.

    Attention, pour entrer dans certains pays, il est obligatoire de présenter un certificat de vaccination, soit dans le cadre du Règlement sanitaire international (fièvre jaune), soit du fait d’une exigence particulière du pays d’accueil (infections à méningocoques pour les pèlerinages en Arabie Saoudite).

  • En fonction des conditions de séjour (durée, saison) et des facteurs de risque individuels : choléra, fièvre typhoïde, grippe saisonnière, hépatite B, rage.

Recommandations aux voyageurs contre le paludisme

Le paludisme est la maladie emblématique du voyageur par sa fréquence et sa gravité.

La prévention du paludisme repose à la fois sur :

  • la protection contre les piqûres de moustiques (vêtements couvrants, répulsifs, moustiquaires imprégnées d’insecticides),
  • la mise en place d’un traitement préventif ou chimioprophylaxie, en fonction des pays visités, selon les résistances aux médicaments antipaludiques, en fonction des conditions, de la durée et de la période du séjour.

Toute fièvre au retour des tropiques, quels que soient les symptômes associés, doit être considérée a priori comme pouvant être d’origine palustre et nécessite une consultation en urgence.

Recommandations aux voyageurs contre la turista

On estime que 50 % des voyageurs effectuant un séjour de trois semaines contractent la turista ou diarrhée du voyageur.

Il s’agit généralement d’un épisode diarrhéique aigu bénin, spontanément résolutif en un à trois jours, mais qui peut parfois être grave.

La diarrhée du voyageur est plus souvent liée à la consommation d’aliments solides que de boissons.

La prévention de la turista repose sur :

  • le lavage des mains,
  • l’évitement des aliments potentiellement à risque (tout ce qui est cru ou cuit mais consommé froid),
  • les boissons à risque (eau locale en bouteille non capsulée, jus de fruits artisanal),
  • les glaçons.

Diarrhée du voyageur : quand consulter ?

Une consultation médicale est recommandée systématiquement chez l’enfant âgé de moins de 2 ans.

Il faut également consulter aux autres âges en cas de :

  • diarrhées moyennes ou sévères,
  • fièvre,
  • présence de sang dans les selles,
  • diarrhées prolongées au-delà de 48 heures,
  • vomissements.

Dans tous les cas, il faut lutter contre le risque de déshydratation en buvant abondamment (liquides salés et sucrés en alternance) et, en particulier chez les jeunes enfants et les personnes âgées, en utilisant des sels de réhydratation orale (sachets à diluer) à prendre à volonté, par petites doses successives en cas de vomissements.

Voyageurs : attention aux accidents !

Les accidents (de la circulation ou non) représentent une des principales causes de rapatriement sanitaire et de mortalité.

Dans toute la mesure du possible, les règles de prévention (port de la ceinture de sécurité, port du casque si l’on circule à deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge) doivent être respectées.

Par ailleurs, on recommande d’éviter de conduire soi-même (prendre un chauffeur) et ne pas rouler de nuit.

Voyageurs : renoncez aux tatouages et aux piercings

La pratique de tatouages et de piercing (dont le perçage des oreilles) représente un risque majeur de transmission par le sang d'agents pathogènes, notamment les virus des hépatites B et C, et le virus du sida.

Quant aux tatouages éphémères noirs à base de henné, ils exposent à des risques d’intolérance cutanée, notamment liés à l’intégration de certains pigments dans les encres.

En conséquence, tatouages et piercing sont vivement déconseillés, a fortiori lors d’un voyage.

Protégez-vous des infections sexuellement transmissibles

Jamais sans préservatif : l’usage du préservatif masculin ou féminin est le principal moyen de prévention contre les infections sexuellement transmissibles : hépatite B, sida, gonococcie, syphilis, chlamydiose...

Bien entendu, toutes ces recommandations sont à adapter en fonction de l’âge du voyageur et de son état de santé.

C’est pourquoi les recommandations proposent, en plus des recommandations générales, des conseils par tranche d’âge (bébé, enfant, personnes âgées…) et en fonction de certaines pathologies.

Le document de l’Invs est à consulter impérativement lorsque l’on prépare un voyage. C’est un document officiel et une mine d’informations détaillées. Il propose même une base pour composer sa trousse à pharmacie.

Pour télécharger les recommandations sanitaires 2015 aux voyageurs : http://www.invs.sante.fr/beh/2015/reco/pdf/2015_reco.pdf

Sources

Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire, n° 20-21,  http://www.invs.sante.fr/

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